Les jeunes et la santé mentale, quelle réalité en 2020 ?

Par Céline Pastezeur - Publié le 09 Oct 2020 à 10:10
Les moins de 20 ans, des « adol-écrans » en puissance
Les 18-35 ans sont-ils bien dans leur tête ? À l'occasion de la Journée mondiale de la santé mentale ce 10 octobre 2020, on s'intéresse au rapport de la jeune génération au bien-être et aux angoisses qui peuvent polluer son quotidien.

Ce 10 octobre 2020, se déroule la Journée mondiale de la santé mentale, un sujet qui touche la jeune génération en plein coeur. Et c’est particulièrement vrai cette année. La rédaction d’Air of melty vous en a déjà parlé, la crise du nouveau coronavirus constitue un coup (très) dur pour la santé mentale et financière des jeunes. Ces derniers doivent faire face à beaucoup d’incertitude et s’interrogent pour leur avenir et pour leurs projets à moyen comme à long terme. Aujourd’hui, c’est une enquête mondiale menée par Getty Images (qui avait déjà mis en lumière des attentes de la jeune génération auprès des marques) avec YouGov pour sa plateforme d’idées créatives Visual GPS qui s’intéresse au sujet, en révélant que les gens dans le monde entier pensent que l’un des effets à long terme de COVID-19 est que davantage de personnes seront diagnostiquées comme étant dépressives et que l’anxiété sera augmentée de façon permanente (42% et 35% respectivement). Des conclusions sombres qui sont toutefois légèrement moins partagées par la Génération Z et par les Millennials. Ainsi, « seulement » 35% des Z et 40% des Millennials pensent que davantage de personnes seront diagnostiquées comme étant dépressives. Ils sont aussi 30% et 33% à estimer que l’anxiété sera augmentée de façon permanente.

Dans ce contexte, il est clair que la santé mentale deviendra un sujet primordial au cours des semaines et des mois à venir. Et c’est notamment vrai pour la jeune génération. Toujours selon l’étude menée par Getty Images et YouGov, 92% des membres de la Génération Z et 93% des Millennials estiment qu’il est important que les gens parlent de santé mentale. En marge de cette étude, il y a quelques semaines, une autre enquête menée par Vice avait aussi permis de mettre en lumière certains aspects du rapport de la jeune génération à la santé mentale et au bien-être. On découvrait ainsi que 62% des jeunes interrogés déclaraient que leur futur leur cause beaucoup d’anxiété à l’heure actuelle et que 67% pensent que le changement climatique sera ce qui les angoissera le plus à l’avenir. Dans un tel contexte, plus de 6 sondés sur 10 se disaient convaincus que les thérapies seront plus banales en 2030. Pour 3 jeunes sur 10, tout le monde sera même lancé dans une thérapie d’ici-là. Pour la jeune génération, dans un avenir proche, aller chez le psy sera aussi normal que d’aller chez n’importe quel autre médecin. Aussi, pour un Z sur deux, la société joue un rôle essentiel dans le bien-être de chacun. Et ils sont 80% à dire que cera même l’élement le plus impactant en 2030 !

De son côté, Yubo s’est intéressé à l’impact de l’épidémie de Covid-19 et du confinement sur la Génération Z. Verdict, les jeunes sondés affirment que l’épidémie et le confinement les ont rendu déprimés (32%) ou stressés (16%). 28% trouvent au contraire que le confinement a eu un impact positif sur leur bien-être. Aussi, quand on demande aux jeunes quel est pour eux l’atout majeur des réseaux sociaux pour contribuer à améliorer leur santé mentale, une écrasante majorité (70%) s’accorde sur la capacité de rencontrer de nouvelles personnes mais aussi de facilement discuter avec famille et amis à distance (55%). Le lien social est donc primordial et dépasse les besoins de s’informer (38%) ou d’exprimer sa créativité (23%). Enfin, sur les difficultés que les jeunes rencontrent sur les réseaux sociaux : 32% déclarent souffrir de perte de confiance en eux, 22% de solitude, 13% d’anxiété et 11% de dépression. Le harcèlement est également présent pour 5% des répondants.