Les jeunes préfèrent acheter des expériences que des biens, leur secret du bonheur !

Par Céline Pastezeur - Publié le 03 Fév 2016 à 06:30
Votre stratégie marketing est-elle assez créative pour toucher la jeune génération ?
La clé du bonheur selon la jeune génération ? Bien plus que de posséder une maison, une voiture ou un sac de luxe, ce serait de multiplier les expériences en tout genre. Vous ne nous croyez pas ? Pourtant, c'est le monde de la Finance qui vient de le prouver aujourd'hui...

Tous les jours ou presque, la rédaction d’Air of melty vous rappelle que, le mot clé pour la jeune génération aujourd’hui, c’est celui d’expérience. Cela fait des mois que nous vous parlons d’une génération Y qui redéfinit complètement la notion de propriété, en étant qualifiée de NOwners, alias une génération qui préfère avoir accès à des catalogues de contenus infinis plutôt qu’à la possession de biens. En juin dernier, nous vous vous avions parlé d’une jeune génération location, confirmant encore un peu plus le phénomène, en expliquant notamment que les moins de 30 ans se lassent plutôt vite de ce qu’ils possèdent. C’est ainsi qu’ils privilégient davantage les expériences qu’ils vivent, et qu’ils partagent en public sur les réseaux sociaux, en en gardent des souvenirs mémorables. Aujourd’hui, la génération qui favorise le vécu d’expérience à la détention de biens est une fois de plus mise en lumière, au travers d’une étude publiée par le site Bloomberg, qui a étudié les résultats boursiers de 600 entreprises européennes entre 2011 et 2016, pour constater la naissance d’un écart entre les sociétés de service de loisirs et de voyage, alias des « fournisseurs d’expérience », et les marchands de biens de consommation. Et cet écart, ce sont principalement les jeunes qui en sont à l’origine !

« La génération des «millennials», enfants du millénaire nés entre le début des années 1980 et des années 2000, modifie la structure de l’économie à mesure que ses membres accèdent à un pouvoir d’achat », telle est la conclusion du rapport diffusé par Bloomberg. Plus précisément, selon Sarbjit Nahal, directeur des stratégies d’investissement à la Bank of America de Londres interrogé par le média, les secteurs économiques les plus prolifiques sont ceux qui proposent aux millennials de « former leur identité et de créer des souvenirs ». Tout cela regroupe à la fois événements sportifs, festivals de musique, jeux en ligne, économie partagée, voyages, streaming musical et, bien entendu, fréquentation des bars et restaurants. Vous l’aurez compris, la possession de biens matériels (voiture, maison, high-tech, produits de luxe) passe au second plan pour la jeune génération, derrière la multiplication d’expériences achetées. En cela, l’épargne en prend également un sacré coup, avec très peu de jeunes déclarant avoir des économies. Mais, pour les moins de 30 ans, cette manière de vivre semble être la clé du bonheur, un terme qui revient régulièrement dans la présentation de ce phénomène. En effet, alors qu’Andrew Oswald, professeur en sciences économiques à l’Université de Warwick (Angleterre), définit cette tendance comme « l’économie du bonheur », Jack Huang, un Américain qui a fondé l’entreprise Truly Experiences (qui propose justement des expériences en tout genre aux Millennials), parle, lui, de jeunes cherchant à « acheter du bonheur ». C’est pas beau ça ?