Les Millennials, la génération qui ne voulait plus posséder ?

Par Céline Pastezeur - Publié le 27 Juin 2016 à 07:16
Grande distribution, mode, beauté, gaming, comment les achats des Millennials ont réellement été impactés par le confinement (ETUDE)
On vous a déjà parlé d'une jeune génération de NOwners, constituée de moins de 30 ans ne souhaitant plus accéder à la propriété de biens et privilégiant les expériences. En 2016, la tendance est toujours plus que jamais d'actualité.

Vous le savez, au quotidien, la mission d’Air of melty, c’est de vous aider à mieux comprendre la jeune génération. Son rapport aux marques et à la publicité, mais pas seulement ! Depuis des mois, nous nous efforçons par exemple de vous expliquer les différences majeures qui existent entre la génération Z et les Millennials, et nous vous dévoilons les caractéristiques de ces deux catégories d’âges, si proches et en même temps si éloignées. En tout cas, ce qui rapproche tous ces jeunes en 2016, c’est le fait de privilégier les expériences aux biens, comme ils sont 8 sur 10 à affirmer que telle est leur recette du bonheur. Les jeunes privilégient tellement les expériences avant tout aujourd’hui que le journal suisse Le Temps s’interroge : et si ces jeunes constituaient une génération qui ne veut vraiment plus posséder ? « Pour les «digital natives», la voiture n’est plus synonyme de liberté et dans leur Cloud les suivent, aux quatre coins du monde, leurs objets dématérialisés », explique Aïna Skjellaug.

Pour argumenter son propos, la journaliste se repose sur des témoignages, dont celui de Sara, vingt ans, qui n’affirme avoir besoin que « d’un lit, de mon laptop et de (s)on téléphone portable » pour se sentir bien. « La chambre de cette adolescente est la fascinante preuve par le vide d’une tendance générationnelle. L’incarnation visuelle de la dépossession de tout ». Livres, films, informations, elle consulte tout en empruntant à ses proches ou en achetant en ligne, avant de tout supprimé une fois consommé. Elle achète des vêtements qu’elle revend ensuite et, pour son anniversaire, ses parents lui offrent des bons Easyjets plutôt que des bons d’achat classiques à dépenser en magasin. « Marqueurs de temps, Sara et sa génération préfèrent l’usage à la propriété. Leurs parents, nés dans un monde en évolution importante avaient besoin de se rassurer en possédant. La génération «Z» tient la collaboration pour maître mot et place le partage et la solidarité en haut de ses valeurs. Appelés à se déplacer, à changer de poste de travail et de pays, ces jeunes sont les produits de la ‘shared economy' », analyse la journaliste. Se succèdent ensuite plusieurs portraits qui aboutissent tous à la même conclusion, en matière de culture, de vie professionnelle, de déplacement ou encore de décoration, le partage et la collaboration, c’est la clé du quotidien de la jeune génération.