Les Millennials, prêts à payer une compensation environnementale pour leurs sessions shopping en ligne ?

Pour la jeune génération, cette année 2020 semble décidément être l’année de l’engagement, et ce quel que soit le domaine. Avant le confinement, on l’avait vu avec l’essor du voyage éco-responsable, qui invite les moins de 35 ans à voyager mieux pour protéger l’environnement. Au cours des semaines de confinement imposé pour lutter contre la pandémie de Covid-19, 65% des 18-35 ans interrogés dans le cadre d’un sondage réalisé par YouGov ont déclaré qu’il était important pour eux de se sentir utile pendant cette période, sur un plan essentiellement humain cette fois. Pour près d’un jeune sur deux (19%), c’était même très important. Si certains ont misé sur des services concrets pour aider leurs voisins, leurs proches ou encore des inconnus, on a aussi noté que les jeunes ont été nombreux à donner leur argent, en plus de donner de leur temps : tout simplement, les moins de 35 ans ont représenté 53% du total des donateurs pendant la période de confinement. Des dons qui ont principalement servi à soutenir les plus démunis – personnes isolées, SDF, migrants (34%), puis le personnel soignant (32%) et enfin la recherche médicale (29%). Maintenant que la vie reprend doucement mais sûrement un cours plus normal, on peut se demander si les jeunes continueront de se préoccuper du monde qui les entoure au quotidien. À en croire un nouveau sondage réalisé par Galaxus et GfK en Suisse, la réponse est oui : la génération Z et les Millennials seraient notamment prêts à faire du shopping en compensant leur CO2.

Ainsi, selon cette étude menée en Suisse par Galaxus, 17% des moins de 30 ans voudraient pouvoir directement compenser les émissions de CO2 de leurs achats en ligne par une taxe volontaire. Dans le même temps, 32% s’y montrent également ouverts, contre 25% qui sont seulement partiellement d’accord avec cette idée et 22% qui y sont opposés. À titre de comparaison, seuls 32% de l’ensemble des sondés est intéressé par une telle mesure tandis que 38% sont contre. Mais combien les jeunes seraient-ils prêts à payer au juste ? Si plus des deux tiers des jeunes sondés sont éventuellement prêts à payer une compensation environnementale pour leurs achats, le montant devrait rester limité. Toutefois, on note que sept pour cent d’entre eux seraient tout de même prêts à payer entre 10 et 20% de la valeur des produits, et un pour cent au-delà de 20%. Ces données, même si elles concernent la Suisse, montrent bien que la jeune génération est ouverte aux initiatives qui lui permettraient de consommer tout en réalisant une bonne action pour protéger l’environnement. C’est une tendance de fond que l’on remarque depuis de longs mois déjà et qui promet de s’intensifier au cours des mois à venir puisque, à en croire les premières études menées suite au déconfinement, l’écologie s’impose comme étant LA priorité actuelle des 18-35 ans.