Marketing d’influence : Les bonnes et les mauvaises pratiques mises en lumière

Par Céline Pastezeur - Publié le 28 Mai 2019 à 10:03
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En ce printemps 2019, l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) vient de faire le point sur les bonnes et les moins bonnes pratiques en matière de marketing d'influence sur les réseaux sociaux. Sans aucun doute, un effort est mis sur la notion de transparence. Mais on peut faire encore mieux !

En cette année 2019, le marketing d’influence est un sujet incontournable. À l’heure où 8 jeunes sur 10 déclarent se laisser influencer dans leur consommation par des influenceurs, il est indéniable que ce type de stratégie marketing a tout bon pour séduire les marques qui visent la jeune génération. Mais encore faut-il bien miser sur ce type de communication. En la matière, il y a quelques semaines, pour vous aider à y voir plus clair en la matière, une étude signée Reech décryptait le rapport des influenceurs aux marques, alias un cocktail qui plait énormément aux Millennials en 2019. Plus récemment, c’est Socialbakers, leader de l’analyse des médias sociaux grâce à l’intelligence artificielle, qui décryptait les tendances du marketing d’influence en 2019, entre engagement, micro-influenceurs et stories. À présent, c’est l’Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) qui se fait remarquer en publiant les résultats de l’Observatoire « Marketing d’influence : les bonnes pratiques ». L’occasion de faire le point sur ce qui va et ce qui ne va pas dans les posts partagés par les influenceurs sur les réseaux sociaux, et particulièrement sur Instagram.

Dans le cadre de cet observatoire, plus de 500 campagnes ont été analysées au cours du second semestre 2018. Dans 88% des cas, la nature commerciale est bien communiquée par les influenceurs aux consommateurs. Et c’est une très bonne chose puisque la Recommandation ARPP « Communication publicitaire digitale » rappelle que « l’existence d’une collaboration commerciale entre un influenceur et un annonceur pour la publication d’un contenu doit dans tous les cas être portée par l’influenceur à la connaissance du public ». Parmi ces 88%, des pratiques qualifiées d’améliorables ont été relevées : ce sont des communications dans lesquelles l’influenceur indique bien son partenariat avec la marque, mais cette indication n’est pas suffisamment explicite et/ou non instantanée : cela concerne un tiers des contenus analysés. Parmi ces pratiques, on note la simple utilisation du #Ad ou encore de l’expression *Ad, qui évite à la publication de remonter parmi les publicités associées au #Ad. Pour l’ARPPP, afin de rendre la collaboration commerciale parfaitement explicite pour le public français, il est préférable d’utiliser les mots-dièse/hashtags suivants : #pub, #sponsorisé, #collaboration, etc. Dans le même genre, les remerciements à une marque n’indiquent pas explicitement l’existence d’engagements réciproques entre celle-ci et l’influenceur, éléments constitutifs d’un partenariat comemrcial. Par ailleurs, les formulations vagues de type « On m’a proposé de tester… » ou « J’ai été contacté pour… » ne rendent pas non plus explicite la nature commerciale de la collaboration. Enfin, il faut éviter de noyer la notion de publicité dans de nombreux hashtags ou révéler la notion de collaboration avec plusieurs « stories ». En cette année 2019, le maître-mot est à la transparence !