Marketing Digital : Les réseaux sociaux à investir d’urgence pour s’adresser aux jeunes, pertinence et ciblage de rigueur

Par Céline Pastezeur - Publié le 17 Juin 2014 à 15:44
Facebook reste un terrain à conquérir pour communiquer auprès des jeunes.
17 heures par jour, c’est le temps que peuvent passer les jeunes branchés aux réseaux sociaux chaque jour. Il est donc parfaitement logique que les marques investissent ce terrain en vue de communiquer efficacement auprès des moins de 30 ans. Il faut bien aller le chercher là où il se trouve ! Mais cela ne suffit pas. L’institut SDL vient de donner quelques conseils aux marketeurs grâce à sa dernière étude qui vient d’être publiée.

Une étude de l’institut SDL, baptisée The Five Truths for Future Marketers, vient de mettre en avant le fait que le volume de publicité conçue par les marques importe peu par rapport à la pertinence du contenu et du mode de diffusion de cette publicité en question. Si l’information n’est certes pas révolutionnaire, elle permet en tout cas de donner de nouvelles clés de compréhension aux marketeurs. A l’heure où les moins de 25 ans peuvent rester connectés près de 17 heures par jour sur les réseaux sociaux, il devient primordial pour les marques de s’y montrer présentes car ceux-ci constituent le terrain de jeu privilégié des jeunes pour y découvrir du contenu. L’étude explique que les 18-36 ans sont connectés en permanence aux réseaux sociaux et à leur boîte mail, grâce à leur mobile qu’ils qu’consultent en moyenne 43 fois par jour. Ainsi, si une marque se montre active sur Facebook, Twitter ou en matière d’emailing, le jeune devrait pouvoir voir le contenu proposé dans la journée, voire au moment même de sa réception, allant jusqu’à le partager avec ses amis si le contenu l’a convaincu. Il est donc important de savoir comment percuter le jeune client. Voici quelques pistes, grâce aux résultats de l’étude !

Selon l’institut SDL, qui a interrogé 1 800 jeunes âgés de 18 à 36 ans entre janvier et avril dernier, cinq jeunes sur six déclarent être en contact avec les marques grâce aux réseaux sociaux, preuve de leur enthousiasme à découvrir leur contenu et confirmation que Facebook soit la plateforme privilégiée des 14-34 ans pour communiquer avec les marques ! D’autre part, la notion de campagne virale prend tout son sens grâce à une activité sur les réseaux sociaux, puisque les jeunes partagent en moyenne six contenus différents sur les réseaux sociaux chaque jour, dépassant ainsi le partage via l’email, estimé à cinq par jour. La clé de cette envie de partager une information vient de la pertinence de la campagne menée par la marque, qui se doit de répondre précisément aux envies et aux goûts des jeunes. Ainsi, 71% des sondés se disent davantage attirés par des services de streaming ciblés comme Pandora et Spotify plutôt que par des radios locales, qui diffusent de tout sans solliciter leur intervention. Enfin, la question de communication entre les jeunes et les marques prend un nouveau tournant grâce à Internet, avec les jeunes considérant la rapidité de réponse à ses questions comme étant un facteur primordial l’incitant à s’engager auprès d’elles. O, les réseaux sociaux, via le système de messagerie et de commentaires, permettent d’établir une conversation quasi instantanée.

La semaine dernière, Air of melty a interrogé Kersley Chumroo, responsable d’Up To Youth, une plateforme collaborative qui organise des challenges marketings et créatifs pour les marques, pour aborder le sujet des tendances marketing efficaces auprès des jeunes ces dernières semaines. Bien évidemment, la présence et l’action des marques sur les réseaux sociaux avaient été évoquées, avec le marketeur déclarant que, si Facebook et compagnie ont pu constituer un « eldorado » pour les marques, ils sont aujourd’hui bien moins efficaces. En effet, il dénote une lassitude de la part des jeunes, avec notamment un taux de passivité très fort sur Facebook. Or, alors qu’Instagram, le nouveau réseau social préféré des jeunes selon de nombreuses études, s’ouvre de plus en plus à la publicité, le marketeur redoute « un degré de lassitude plus rapide et plus radical de la part de cette communauté qui s’est déjà lassée d’une surabondance publicitaire sur Facebook ». Il pense donc qu’il y a « un modèle à la performance plus intelligent à trouver » que celui mis en place actuellement, avec des publicités incluses dans les fils d’actualité des usagers. Jouer sur les réseaux sociaux n’est donc pas nécessairement synonyme de victoire pour les marques !