Cop1 Solidarités Étudiantes sensibilise le grand public sur l’enjeu de la précarité étudiante

La rédaction d’Air of melty vous en parle régulièrement mais c’est une réalité, en cette année 2022, la jeune génération peine à être sereine. Au total, on estime que 9 jeunes sur 10 sont angoissés au quotidien, en grande partie à cause de l’inflation et de la hausse du coût de la vie. Pour mieux maîtriser leur budget, nombreux sont ainsi les jeunes qui suivent la tendance du cashstuffing, qui consiste à répartir les dépenses du mois dans des enveloppes afin de les régler en liquide et ainsi de mieux voir ce que l’on dépense au quotidien. Mais, pour beaucoup, cela ne suffit pas : alors que la jeunesse est généralement associée aux notions de liberté et d’insouciance, la jeune génération de 2022 fait en réalité face à la précarité, surtout dans sa vie étudiante. Alors, en cette période de rentrée, l’association de solidarités étudiantes fondée par des étudiants Cop1 Solidarités Etudiantes entend sensibiliser le grand public sur la situation délicate de bien des étudiants. Une sensibilisation qui passe par une campagne d’affichage créée avec l’agence Les Présidents et qui se moque du fait que l’on associe souvent la vie étudiante aux plus belles années de notre vie…

La première vague de la campagne, déployée dans le métro parisien, prend la forme de messages écrits en mode scolaire et très impactants. « Précarité, faim, exclusion, les études, c’est toujours l’occasion de faire de nouvelles expériences », voilà par exemple l’un des messages affichés, avec un appel à l’aide pour agir contre la précarité étudiante. En effet, le but de cette campagne lancée par Cop1 Solidarités Etudiantes est de montrer que, pour beaucoup d’étudiants, loin d’être ces fameuses « plus belles années », le coût élevé du logement et le coût croissant de la vie font des années d’étude une période de galère intense, pendant laquelle on peine à se nourrir, se loger et se soigner. Et cela s’empire année après année. Concrètement, pour cette rentrée, le coût de la vie étudiante en France a augmenté de 6,47 %, plus que l’inflation : + 6% pour les frais de consommation + 1,92% pour les frais de la vie courants, mensuels et récurrents + 1,37% pour les loyers + 15,82% des frais liés au matériel pédagogique + 32,21% des frais de complémentaires santé + 11,83% des frais d’assurances logement … Pour un étudiant non-boursier, le coût de la rentrée s’élève à 2 527 €. Résultat, en 2022, 70% des étudiants français seraient en situation de mal-être (cinq points de plus qu’en 2019). Il faut que ça change.