La tendance FOMO, une réalité toujours bien présente pour bien des jeunes

Par Céline Pastezeur - Publié le 21 Nov 2022 à 11:48
Les Millennials encore passés à la loupe !
ROMO ou FOMO, pourquoi choisir ? Alors que l'on entend de plus en plus parler du soulagement d'éviter à certaines news en ligne, on découvre que la tendance FOMO, à savoir la peur de manquer quoi que ce soit en ligne, reste tout de même très présente auprès des 18-25 ans.

En cette fin d’année 2022, on entend parler du ROMO, la tendance qui témoigne bien de l’angoisse des jeunes. En clair, pour une grande partie des 18-35 ans à l’heure actuelle, manquer des infos devient un soulagement. Le terme ROMO a été mis en lumière ces dernières semaines par les spécialistes des médias Benjamin Toff, de l’Université du Minesota et Rasmus Kleis Nielsen, du Reuters Institute à l’université d’Oxford. Il témoigne du fait que, partout dans le monde, les gens cherchent de plus en plus à éviter sciemment de prendre connaissance de l’actualité. Mais, dans le même temps, il convient de noter que les jeunes ont aussi une peur extrême de manquer des choses en ligne. C’est ce que l’on nomme la tendance FOMO. Et à l’heure où les 18-35 ans continuent de passer plusieurs heures chaque jour sur les réseaux sociaux, on peut se dire que cette tendance est loin de perdre de sa puissance. C’est d’ailleurs ce que montre bien une étude menée en cette année 2022 par PPA Business School. Dans le cadre d’une étude quantitative réalisée en ligne auprès de 409 jeunes de 18 à 24 ans du 19/01/2022 au 02/02/2022, on découvre que la tendance FOMO reste une réalité forte. Cette étude révèle notamment que les répondants « cherchent constamment le message d’un proche ». Mais encore ?


Selon l’étude menée par PPA Business School, 79,2% des jeunes interrogés ne veulent pas manquer le message d’un proche tandis que 59,6% évoquent plutôt une news d’actualité et 21,6% une promotion ou une offre. En moyenne, 4 jeunes sur 10 passent entre 4h et 6h sur les réseaux sociaux, avec 42,3% qui sont présents sur plus de 7 réseaux sociaux. Et, qu’on se le dise, la taille du foyer ne semble avoir aucun lien avec le fait de vouloir sociabiliser sur les réseaux sociaux. En fait, les personnes vivant seules auraient même moins tendance à tomber dans le FOMO que les personnes très entourées dans leur foyer. « Cela déconstruit ainsi l’image de la personne très seule dans la vie réelle qui veut absolument compenser en ligne ». Au contraire, il semble que les personnes déjà abreuvées d’interactions sociales en souhaitent encore plus. Au total, 63,8% des jeunes interrogés déclarent ne pas pouvoir se passer de leur téléphone hors de chez eux contre 50,8% lorsqu’ils sont chez eux. Par ailleurs, 37,5% des 18-25 ans regardent leur téléphone dès leur réveil. Il faut dire que, selon cette étude, « le téléphone et les réseaux sociaux confèrent vraisemblablement un sentiment de sécurité à celui qui le détient ». Génération « jamais sans mon mobile » encore et toujours confirmée !