Plus d’1 jeune adulte sur 2 a déjà été victime de cyberharcèlement

Par Céline Pastezeur - Publié le 14 Nov 2022 à 12:12
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Les réseaux sociaux sont-ils nocifs pour la santé mentale de la jeune génération ? Une nouvelle étude menée par la Caisse d'épargne et l'association e-Enfance révèle que 60% des 18-25 ans ont déjà subi du cyberharcèlement sur ce type de services...

Mois après mois, le cyberharcèlement reste un sujet fort au sein de la jeune génération. Même si 3018 vient en aide à chacun en s’imposant comme l’appli incontournable qui aide les jeunes victimes de cyberharcèlement, force est de constater que ce fléau continue de frapper fort auprès des moins de 30 ans. C’est ce que confirme aujourd’hui une étude inédite sur l’exposition des jeunes adultes (entre 18 et 25 ans) à la cyber-violence et plus particulièrement au cyber-harcèlement menée par Caisse d’Epargne et l’association e-Enfance. Verdict, au total, 60% des jeunes déclarent ainsi avoir déjà été victimes de cyber-harcèlement. Un élément qui va de pair avec le fait que, depuis la crise sanitaire, les membres de la Génération Z ont intensifié leur utilisation des réseaux sociaux. En effet, comme l’explique l’étude, « la crise sanitaire a été un accélérateur de nombreuses pratiques, parmi lesquelles l’usage du numérique et des réseaux sociaux, notamment chez les jeunes adultes » : 90% d’entre eux estiment que leur temps passé sur internet et les réseaux sociaux a augmenté, dont 59% « beaucoup plus ». Les jeunes déclarent désormais avoir en moyenne un compte sur 8 réseaux sociaux différents et ils sont 68% à être actifs sur les sites de jeux en ligne.

crédit photo : Getty Images
Toujours selon l’étude menée par la Caisse d’Epargne et l’association e-Enfance, 64% des jeunes adultes estiment s’exposer à des risques lors de leur utilisation d’internet et des réseaux sociaux et 70% déclarent que les périodes de confinement les ont conduits à être encore plus exposés qu’avant à ces risques. Parmi les risques identifiés par les répondants, 34% citent le piratage, 21% la diffusion d’informations personnelles sur internet, 21% le cyber-harcèlement et 13% les mauvaises rencontres. La sensibilisation, quant à elle, est jugée insuffisante : alors que 75% des jeunes adultes ont bénéficié d’actions de prévention, ils sont seulement 24% à estimer avoir été totalement sensibilisés. Si les risques liés à l’utilisation d’internet et des réseaux sociaux sont bien identifiés par les répondants, le cyber-harcèlement reste un risque majeur puisqu’il concerne plus d’un jeune adulte sur deux (60%). La majorité des victimes de cyber-harcèlement connaissent également leur première confrontation au sujet dans l’adolescence, avant 21 ans, à une période charnière pour le développement de l’individu. Bien qu’il n’y ait pas de profil type compte tenu du nombre particulièrement important de victimes, on note néanmoins un peu plus d’hommes, de non diplômés, inscrits sur un grand nombre de réseaux sociaux et plus souvent sur les jeux en ligne en réseau. Ce type de situation peut avoir de lourdes conséquences sur la santé physique et mentale des victimes : 69% des jeunes adultes victimes de harcèlement déclarent avoir été sujets à des insomnies, des troubles de l’appétit ou du désespoir, 51% ont failli tomber dans des comportements d’addiction (alcool ou drogue) et 49% reconnaissent avoir pensé au suicide.

Confrontés à une situation de cyber-harcèlement, les jeunes apprécieraient ainsi de l’aide ou de l’information de la part d’une association de lutte contre les cyber-violences (52%). De plus, pour 62% d’entre eux, la mise en place d’un accompagnement psychologique en cas de cyber-harcèlement est jugée utile. Caisse d’Epargne intègre d’ores-et-déjà une assistance psychologique en cas de cyber-harcèlement dans ses contrats d’assurance scolaire et santé. Cette assistance donne accès à un réseau de plus de 1 500 psychologues cliniciens partout sur le territoire. « Le cyber-harcèlement est un enjeu majeur de santé publique. Des réponses adaptées doivent être apportées tant en termes de prévention que d’accompagnement des victimes. Par le biais de son mécénat avec l’Association e-Enfance/3018 et des solutions proposées à ses assurés, Caisse d’Epargne, banque et assurance historiques des familles, souhaite s’inscrire dans cette ambition et soutenir toujours davantage ses clients »,a commenté Nicolas Balerna, directeur Banque de Détail Caisse d’Epargne.