Monter sa boîte, une aventure qui séduit les jeunes et qui prend forme au Salon des Entrepreneurs (REPORTAGE)

Par Céline Pastezeur - Publié le 12 Fév 2018 à 12:06
Monter sa boîte, une aventure qui séduit les jeunes et qui prend forme au Salon des Entrepreneurs (REPORTAGE)
Les 7 et 8 février, Paris a vécu au rythme des entrepreneurs qui ont envahi le Palais des Congrès à l'occasion du Salon des Entrepreneurs. La rédaction d'Air of melty était sur place et y a vu de nombreux jeunes se parer pour l'aventure de leur vie, en faisant le plein de conseils en tout genre. Reportage.

Au travail les jeunes, et chacun avec sa boîte, ou presque ! Ces 7 et 8 février, au Palais des Congrès de Paris, s’est tenu le Salon des Entrepreneurs, à savoir un rendez-vous à ne pas manquer pour les professionnels ayant lancé ou cherchant à lancer leur start-up. Comme promis, la rédaction d’Air of melty était sur place pour vous faire vivre l’événement en direct. Et on a fait le plein d’infos pour aider la jeune génération à toujours mieux et toujours plus entreprendre à l’heure où 46% des 18-34 ans veulent monter leur start-up. Car, comme l’ont répété tous les intervenants du salon pendant deux jours, « même si cette aventure de l’entrepreneuriat n’est jamais facile, il faut y aller, il faut oser se lancer ». Pour ce faire, la priorité est aujourd’hui pour les jeunes, très présents au salon pendant ces deux jours riches en débats, d’associer une envie d’entreprendre au départ à une passion. Parce que, comme l’explique Julie Spolmayer, jeune entrepreneure de la génération Y, « les jeunes ont aujourd’hui besoin de trouver un sens dans ce qu’ils font au quotidien ». Quoi de mieux que de se consacrer chaque jour à un projet qui nous fait vibrer, donc ?

Pour bien se lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat, les professionnels présents au salon tiennent à prévenir les jeunes au sujet de deux éléments importants. D’une part, il faut savoir se montrer flexible. Ainsi, comme l’ont expliqué plusieurs conférences, « l’entrepreneuriat, ça évolue en marchant. On crée et on recrée en fonction de ses besoins et de ses envies. Il faut modifier son service en fonction du terrain, rebondir en permanence ». D’autre part, « gagner de l’argent n’est pas la question, c’est plutôt le fait que l’on passe d’un rêve à une réalité. On lance un projet pour proposer quelque chose qui n’existait pas jusque-là ». Et à ce sujet, tous les acteurs du secteur sont unanimes : les projets sont plus mûrs et plus organisés aujourd’hui, en partie grâce à l’accompagnement dont profitent les jeunes entrepreneurs. En la matière, les acteurs, nombreux, méritent d’être présentés. Au Salon des Entrepreneurs, le programme d’accélération PEPITE Starter a ainsi rappelé que sa vocation est triple : créer un lien avec tous les écosystèmes (entrepreneurs, grands groupes, autres étudiants) pour vivre une aventure humaine, permettre aux jeunes entrepreneurs de monter en compétence mais aussi de trouver le sens de leur boîte.

De son côté, Moovjee a consacré un atelier à son service de mentorat d’un an (renouvelable une fois) pour les jeunes start-uppers, qui met en relation le jeune actif avec un professionnel plus confirmé pour échanger mensuellement au sujet de la jeune pousse en cours de lancement. La relation est basée sur le bénévolat et sur la confiance, et elle représente « une réelle bouffée d’air, une parenthèse » dans la vie agitée des jeunes entrepreneurs, en se révélant très complémentaire des aides apportées par les incubateurs par exemple. Au-delà de cela, les jeunes peuvent aussi trouver des aides directement dans le système scolaire français, notamment auprès des Créa-IUT, qui accompagnent et soutiennent les jeunes start-upper en faisant collaborer ces derniers avec près de 10 000 étudiants au total chaque année pour apporter un nouveau regard sur le projet et, surtout, pour le faire avancer. Autre élément qui permet aux jeunes entrepreneurs de donner une nouvelle dimension à leur jeune firme, c’est la participation à des « concours jeunes entrepreneurs », très nombreux en France et qui permettent d’apporter de la crédibilité à une jeune pousse tout en incitant ses fondateurs à travailler leur pitch.

En la matière, les jeunes ont les idées claires, en identifiant deux types de concours utiles : « ceux qui apportent une aide financière (comme une sorte de crowdfunding) ou ceux qui profitent d’une certaine renommée (réseau, identifier la bonne personne dans le jury) ». Attention toutefois, il faut bien garder en tête le fait que préparer un concours prend du temps, du temps qu’on ne passera dès lors pas à développer réellement sa boîte. Aussi, si vous préparez un concours, il faut avoir quelque chose de concret à montrer derrière, qu’il s’agisse d’un site, d’une application mobile, etc. De façon générale, le discours donné aux jeunes au Salon des Entrepreneurs a été le suivant : « ne cherchez pas à vouloir tout faire tout seul, à l’heure où de nombreux accompagnements sont acessibles en France, tant sur les plans humain et financier que technique ». Lors du débat de conclusion, Moovjee est même allé plus loin en parlant de l’existence d’un « effet tribu entre les jeunes entrepreneurs », qui se soutiennent, s’entraident moralement et partagent leurs expériences en permanence, en misant toujours les notions de « transparence et de cohérence », leurs deux valeurs reines. Pour conclure, on retiendra cette belle phrase prononcée sur scène par Augustin de Michel & Augustin : « On ne choisit pas toujours ce qu’on vit mais on choisit toujours la façon dont on le vit ». Et à cela, aucun doute, la jeune génération saura faire preuve de détermination et d’optimisme dans cette belle aventure qu’est l’entrepreneuriat !