Opération anti-Adblockers lancée par le GESTE et riposte annoncée

On vous en parle chaque semaine, mais c’est tout simplement parce qu’il y a du nouveau chaque semaine ! C’est un fait, le phénomène des AdBlockers, ces logiciels qui bloquent la publicité en ligne, constitue un véritable fléau pour les annonceurs aujourd’hui. La rédaction d’Air of melty vous en a déjà parlé, les AdBlockers pourraient être responsables d’une perte encore plus forte pour les annonceurs cette année qu’en 2015. Et ce sont principalement les 16-24 ans qui sont les plus adeptes d’AdBlockers en France, le phénomène est désormais confirmé. Pour certains, pourtant, les AdBlockers pourraient bien être une bénédiction pour foncer vers la publicité utile. Comme l’expliquait il y a quelques semaines le président de Markelys Interactive, Marc Leprat, « ce que nous disent les consommateurs est simple : stop à la surexposition, stop aux fenêtres intempestives et aux vidéos qui démarrent toutes seules, et stop au flicage ». Quoi qu’il en soit, les annonceurs se doivent de trouver des moyens de contrer ces logiciels. Et c’est justement ce qu’entend faire le GESTE, qui représente les éditeurs de contenus et de services en ligne, au travers d’une semaine anti-Adblocks. Mais qu’est-ce que c’est au juste ?

Comme l’explique le site CBNews, « de nombreux sites d’information ont entamé lundi un mouvement incitant les lecteurs à désactiver leurs logiciels bloqueurs de publicité, une initiative coordonnée par le GESTE ». Concrètement, un lecteur souhaitant par exemple accéder au site de l’Equipe et équipé d’un tel logiciel se retrouve ainsi bloqué par un message : « Pour accéder à votre contenu merci de désactiver votre bloqueur de publicité » sur fond d’une photo de l’équipe de rugby des All Blacks dansant le haka. Et il ne s’agit-là que d’un exemple parmi tant d’autres : L’Equipe, L’Express, Le Monde, M6 web, RTLnet, Deezer, 20minutes, Le Figaro, des sites de Lagardère Active, Le Point, ou encore Marie Claire, entre autres, ont décidé de participer à cette initiative, chaque site à sa manière. Le GESTE « a invité les éditeurs de contenus et de services en ligne à déployer un dispositif pédagogique sur une semaine, mais certains éditeurs peuvent décider de maintenir le dispositif plus longtemps », a indiqué à l’AFP, une porte-parole du GESTE. De son côté, AdBlock s’est également fait remarquer de son côté, en affichant son soutien à l’ONG Amnesty International. A l’occasion de la journée mondiale de la lutte contre la censure sur Internet, AdBlock à décidé de soutenir Amnesty International, qui a sorti une campagne qui met en scène de grands défenseurs de la liberté d’expression comme Edward Snowden, Ai Wei Wei ou encore les Pussy Riots, au travers d’affiche mettant en lumière certaines de leurs citations fortes. Pour ce genre de messages, le logiciel bloquant la publicité décide finalement de la laisser passer !