Plus de 6 jeunes sur 10 ne consultent pas systématiquement un médecin lorsqu’ils sont malades

Par Céline Pastezeur - Publié le 07 Avr 2021 à 10:16
Les jeunes Français, pas convaincus par la fin du port du masque ?
Pour la Journée Mondiale de la Santé, la première mutuelle des jeunes, HEYME, a mené une étude pour mieux comprendre comment les étudiants français se comportent en matière de santé. Verdict, ils sont nombreux à gérer la situation sans le médecin !

Ce 7 avril 2021 signe la Journée Mondiale de la Santé. En la matière, plusieurs études récemment menées à l’occasion de la tenue du Sidaction nous ont montré que les jeunes pouvaient largement mieux faire en matière de connaissances et de croyances sur le sida. Concrètement, encore trop de jeunes pensent que le VIH peut se transmettre en buvant dans le verre d’une personne séropositive ou encore que l’on peut guérir de ce virus. De son côté, la première mutuelle des jeunes, HEYME, a souhaité dresser le bilan global de la santé des jeunes en cette période si particulière qui se prolonge depuis un an et qui, on le sait, a un impact direct sur la santé mentale de la jeune génération, et notamment des étudiants français. Le premier chiffre mis en lumière par HEYME est le fait, positif, que 3 étudiants sur 4 ont une bonne image d’eux-mêmes. Mais ce chiffre cache des inégalités entre les jeunes femmes et les jeunes hommes : ainsi, 28% des étudiantes ont une mauvaise image d’elles-mêmes.

Aussi, toujours selon HEYME, lorsqu’ils sont malades, 66% des étudiants déclarent ne pas consulter systématiquement un médecin. Dans le détail, depuis le début de la crise sanitaire, seuls 34% des étudiants déclarent ainsi avoir pris un rendez-vous chez le médecin en cas de maladie, contre 38% avant la crise. À la place, 20% des étudiants sondés prennent un médicament qu’ils ont déjà chez eux tandis que près de 2 étudiants sur 10 préfèrent ne rien faire et attendre que ça passe. Pour Pierre Faivre, porte-parole d’HEYME, « les raisons de ne pas consulter un médecin sont multiples : le coût, le manque de temps, les délais de consultation trop longs, une préférence pour l’automédication ». Pour le professionnel, la pandémie actuelle n’a pas eu d’impact significatif sur les comportements des jeunes Français en matière de santé : les jeunes étaient déjà peu nombreux à consulter automatiquement leur médecin. Mais il est clair que la crise a renforcé leurs comportements déjà en place !