Près d’un jeune sur deux prêt à accepter un salaire plus bas en cette période de crise

Par Céline Pastezeur - Publié le 09 Avr 2020 à 09:33
Emploi : 3 jeunes sur 4 s’ennuient au travail, génération « bore out » ?
La pandémie de coronavirus affecte tous les aspects de notre vie depuis plusieurs semaines déjà, et c'est notamment vrai sur le plan de la vie professionnelle. Logiquement, l'angoisse monte donc pour la jeune génération, qui débarquait à peine sur le marché du travail. Dans ce contexte, les 16-24 ans sont les plus ouverts aux compromis.

La rédaction d’Air of melty vous en parle régulièrement, pour comprendre la jeune génération en 2020, il convient de connaître ses aspirations, notamment sur le plan professionnel. Il y a peu, à ce sujet, Claude Tempé, vice-président de Freelance.com, une plateforme qui met en relation les talents et les entreprises, nous expliquait que « la jeune génération est beaucoup plus inspirée par les leaders d’entreprises que par les responsables politiques ». Aujourd’hui, avec le confinement et la crise sanitaire, le rapport des jeunes au travail change-t-il ? Depuis plusieurs semaines déjà, les 18-30 ans sont nombreux à être adeptes du télé-travail, qui s’est imposé à eux vu le contexte actuel. Et d’ailleurs, on l’a vu récemment, ce n’est pas forcément une partie de plaisir puisque 68% des 18-35 ans sondés regrettent leur bureau et leur espace de travail habituel selon une récente étude signée Deskeo. À présent, c’est une étude publiée par Glassdoor qui met en lumière un autre élément important du moment : la peur de perdre son travail à cause de la crise qui se joue actuellement. Une étude qui montre que les jeunes sont les plus inquiets à ce sujet.

Dans les faits, selon cette étude signée Glassdoor, alors que 39% des Français redoutent une baisse de salaire et une perte d’emploi, les 16-24 ans se montrent les plus anxieux. Ainsi, la moitié des 16-24 ans craint de perdre son emploi (50%), contre moins de 18% des 55 ans et plus. Dans ce contexte, les Millennials français sont aussi les plus nombreux à se dire prêts à faire des compromis. En pratique, toutes catégories d’âge confondues, 59% des Français sont prêts à renoncer aux augmentations et 55% aux primes pour préserver leur emploi. Aussi, plus du tiers des Français (38%) se disent prêts à accepter un salaire plus bas pour conserver leur emploi. Chez les 16-24 ans, jusqu’à 45% des sondés seraient prêts à accepter un salaire plus bas pour conserver leur emploi, contre seulement 29% des salariés seniors, âgés de 55 ans et plus. Comme l’explique Marie Mure-Ravaud, experte de la communauté Glassdoor, « les jeunes faisant leur entrée sur le marché du travail, redoutent une période de chômage d’une durée incertaine. Cette population pâtira malheureusement de cette crise sanitaire, voyant leurs projets professionnels retardés et rendant leur début de carrière plus laborieux ».