Quel est le rapport des jeunes aux Adblockers en 2019 ?

Entre les jeunes et la publicité, la relation n’est pas toujours au beau fixe. Il y a peu, une étude signée Facebook révélait que 7 jeunes sur 10 réclament plus de diversité dans les publicités qui les visent. Des publicités auxquelles ils essaient par ailleurs souvent d’échapper, comme en atteste le fait que les 18-35 ans sont les plus grands utilisateurs d’Adblockers en ligne. Mais est-ce toujours vrai à l’heure actuelle ? Si les logiciels bloquant la publicité ont beaucoup fait parler d’eux ces dernières années, c’est moins le cas aujourd’hui. Pour en avoir le coeur net, Eyeo, en partenariat avec YouGov, vient de dévoiler en ce mois de décembre 2019 sa première étude sur l’audience adblockée en France. C’est l’occasion de voir, comme le révèle le site La Réclame qui relaie l’étude, que « la tendance de l’adblocking reste très forte en France, notamment chez les jeunes, mais qu’elle tend à se stabiliser autour de 30% d’adoption ». Dans le même temps, 64% des internautes interrogés en France déclarent savoir que les éditeurs s’appuient sur des publicités payées pour garantir la gratuité des contenus qu’ils proposent à leurs lecteurs et abonnés.

Selon l’étude, le profil type de l’adepte des Adblockers est « une personne jeune, qui a fait des études, qui est technophile et qui gagne un salaire au-dessus de la moyenne. Il est probable qu’elle fasse des achats en ligne : d’ailleurs, elle sera plus encline à acheter un produit en ligne après avoir vu une publicité ». Cela vient confirmer les résultats d’une étude parue il y a quelques semaines par Adobe et Advanis, qui révélait que la génération Z était la plus susceptible d’être influencée en ligne. Selon cette étude, les offres géolocalisées constituent notamment le type de publicité le plus apprécié par 30% des jeunes internautes. Si l’on en revient à l’enquête menée par YouGov et Eyeo, on découvre que près de la moitié (48%) des utilisateurs français de 18-24 ans interrogés pensent que les formats publicitaires invasifs continueront d’exister et que les adblockers resteront d’actualité dans 10 ans. 25% des participants de cette même génération s’attendent également à devoir payer dans un avenir plus ou moins proche pour accéder à des contenus d’une meilleure qualité. Ils sont par ailleurs un peu moins tranchés que leurs aînés sur plusieurs points : 73% des 18-24 ans interrogés indiquent qu’ils n’apprécieraient pas qu’un site désactive leur adblocker à leur insu (contre 85% pour l’ensemble des sondés), et 59% affirment être prêts à ne plus visiter de tels sites (contre 61% pour l’ensemble des sondés). En tout cas, on le voit donc, l’AdBlocker devrait encore et toujours faire partie de la vie des jeunes en 2020 !