Snapchat part en guerre contre les applications tierces pour (re)tenir sa promesse d’origine

Par Céline Pastezeur - Publié le 17 Nov 2014 à 15:25
Snapchat doit reconquérir les jeunes !
Le mois dernier, nous vous révélions que l’application d’échange de photos éphémères Snapchat avait été piratée. Résultat, 200 000 clichés privés, réalisés par la plupart par des jeunes de moins de 30 ans, avaient menacé de fuiter sur le net. Un mois plus tard, Snapchat prend les mesures nécessaires pour éviter tout nouveau scandale.

La dernière fois qu’Air of melty vous a parlé de la messagerie éphémère phénomène auprès des jeunes, c’était pour vous annoncer que Snapchat se lançait officiellement dans la publicité. Une publicité « pas trop élaborée » et « pas ciblée », selon les volontés d’Evan Spiegel, le PDG de la firme. Quelques jours à peine avant cette petite révolution, Snapchat était la cible d’un nouveau celebgate, avec le sexe 2.0 de la génération Y toujours au cœur des préoccupations. Nous vous l’avons déjà dit, à l’heure où la génération Y est une génération connectée en permanence ou presque, sexting, aftersex ou encore sexcam sont des pratiques qui sont nées avec l’ère d’Internet et qui se sont étendues avec le développement d’applications de messagerie éphémère, permettant (censément) d’effacer toute trace de ces échanges sensuels. Or, en un weekend, courant octobre, plus de 200 000 photos intimes, principalement prises et postées par des jeunes, avaient été piratées et postées en ligne. L’équipe dirigeante de l’application avait rapidement réagi en accusant les applications tierces et en invitant les jeunes à la prudence. Aujourd’hui, Snapchat vient de passer un nouveau cap.

Alors que l’application a été placée sous surveillance par le régulateur américain pour les 20 prochaines années, Snapchat vient d’annoncer la mise en place d’une interdiction de l’usage des applications tierces. Cette interdiction vise clairement à satisfaire de nouveau la promesse faite initialement par le service, qui est de garantir des échanges éphémères, et donc sans traces, à ses membres. C’est ainsi que, dans un billet publié sur son blog, Snapchat, tout en reconnaissant les apports des services tiers, indique qu’il se montrera désormais vigilant à l’égard de ces applis. Car « malheureusement, certains développeurs ont conçu des services qui trompent les Snapchatters et compromettent leurs comptes ». C’est comme cela que se met en place la police Snapchat : « Nous notifierons les Snapchatters lorsque nous détecterons qu’ils peuvent utiliser des applications tierces et nous demanderons à ces Snapchatters de changer leur mot de passe et de cesser d’utiliser ces apps non-autorisées ». Ceux qui persisteront se verront mencés d’une fermeture pure et simple de leur compte, temporaire ou définitive.

A l’heure où bon nombre de jeunes s’étaient retrouvés pris au piège avec le piratage de Snapchat, meltyMetrix, le département Smart Data de meltygroup, avait posé une Question du Jour au sujet de Snapchat piraté aux meltynautes, pour savoir s’ils se sentaient concernés et inquiets, ou non. Verdict, plus de 7 sondés sur 10 avaient alors déclaré ne pas se sentir concernés ou inquiets. En effet, plus d’un internaute sur deux (54%) déclarait sans détour ne pas se sentir du tout concerné par cette histoire, tandis que 18% d’entre eux ne « s’inquiètaient pas vraiment puisque ça fait partie des risques », selon eux. D’autre part, un sondé sur dix se disait anxieux mais conscient des risques pris sur ce genre de service de partage. Enfin, 17% des sondés se montraient ouvertement inquiets, en déclarant « ne pas savoir que ça pouvait arriver ». Snapchat est donc en phase de reconquête auprès des jeunes, reste à savoir si ça va payer !