Emploi : 46% des jeunes candidats assurent avoir été victimes de discrimination à l’embauche
Sur le marché de l’emploi, en cette fin d’année 2022, l’heure n’est pas franchement à la sérénité et à la joie. La tendance du Quiet Quitting le montre bien, nombreux sont les moins de 35 ans qui sont loin d’être épanouis dans leur vie professionnelle. À l’heure où cette cible a une définition du bonheur au travail différente de ses aînés, il est primordial pour les employeurs de ce qui se passe dans la tête des jeunes actifs et des candidats qui postulent dans leur entreprise. À ce sujet, Software Advice, la plateforme de contenu sur l’adoption technologique dans les petites et moyennes entreprises, a ainsi interrogé 1002 employés français afin de comprendre leurs attentes pour mieux conseiller les entreprises. Sur les 1002 personnes interrogées dans le cadre de cette étude, 537 ont entre 18 et 35 ans. Et quelques données permettent de bien comprendre l’état d’esprit de cette jeune génération en recherche du poste de ses rêves. Dans un premier temps, cette étude est l’occasion de voir que les jeunes sont particulièrement actifs en matière de recherche d’emploi. Ainsi, 46,7% des 18-35 ans ont participé à « entre 2 et 4 » processus de recrutement au cours des 12 derniers mois, 17,9% « entre 5 et 7 », 8,2% « entre 8 et 10 » ou encore 23,8% un processus de recrutement.
Toujours selon l’étude menée par Software Advice, l’élément qui incite le plus les 18-35 ans à accepter une proposition d’emploi à la suite d’une candidature validée, c’est avant tout le salaire (39,5%), loin devant des horaires de travail flexibles (12%), la possibilité de travailler à distance ou en mode hybride (10,6%) ou encore les avantages sociaux ou en nature (5,3%). À l’heure où le contexte économique est particulièrement instable, la jeune génération recherche donc avant tout la sécurité. Mais on notera tout de même que l’intérêt pour l’entreprise (8,7%) et la nature du poste (15,2%) sont aussi des éléments essentiels pour les Millennials au moment d’accepter un job. Dans le même temps, les éléments qui incitent le plus les 18-35 ans à refuser une offre sont un salaire pas assez attrayant (42,7%) devant une contre-offre de la part de l’employeur actuel (17,3%) ou encore le fait de ne pas être convaincu par le poste ou les services de l’entreprise (5,3%). Dans ce contexte, c’est sans surprise que l’on découvre par ailleurs que la rémunération compétitive (52,7%) est l’élément le plus pris en compte par les jeunes au moment de postuler à un emploi, devant les horaires de travail flexibles (48,8%), les opportunités de développement (31,5%) ou encore des produits et services proposés par l’entreprise qui correspondent aux centres d’intérêt du candidat (20,3%). Dans leur processus de recrutement, 46% des 18-35 ans déclarent avoir déjà été victimes de discrimination. Une discrimination principalement fondée sur l’âge (27,5%), sur l’apparence (24,3%), sur le genre (22,3%) ou encore sur le statut parental (19,8%). De leur côté, 13,8% des jeunes évoquent une discrimination fondée sur le groupe ethnique et 7,7% sur la religion.
