Génération Z, Food et réseaux sociaux, un cocktail détonant

Par Céline Pastezeur - Publié le 30 Sep 2022 à 13:55
Quelles tendances food pour 2019 ?
Qu'est-ce qui caractérise le rapport des 18-24 ans au secteur food en 2022 ? Une nouvelle étude fait le point sur le sujet. Cuisine à la maison, choix de restaurant, chefs suivis sur les réseaux sociaux, tout ça donne faim !

Il y a quelques jours, Uber Eats s’incrustait dans les pubs des autres à la télévision pour se faire remarquer auprès du grand public. Mais, pour toucher les jeunes gourmands, c’est bien sur les réseaux sociaux qu’il faut surtout se rendre visible ! C’est ce que montre clairement une étude quantitative menée auprès de 403 personnes âgées de 18 à 24 ans par PPA Business School. Cette enquête confirme dans un premier temps que les plus jeunes sont devenus des cordons bleus (ou presque) depuis le confinement. En tout cas, les 18-24 ans mangent principalement à domicile et 57% des jeunes hommes et 68% des jeunes femmes cuisinent régulièrement. Et en la matière, on l’a déjà vu, nombreux sont ceux qui estiment assurer en cuisine. Au point d’immortaliser leurs plats en photo ? Pas forcément ! Bien qu’ils ne se rendent pas tout le temps au restaurant, c’est majoritairement dans ce lieu qu’ils photographient leurs plats (84% des hommes interrogés prennent en photo leurs plats, contre 81% des femmes). Le phénomène du foodporn est ainsi très présent parmi cette tranche d’âge. Même s’ils ne photographient pas tout le temps leurs plats, ils apprécient de mettre en avant l’esthétique de ces derniers.

crédit photo : Jamie Grill, Getty Images
Toujours dans le cadre de l’étude menée par PPA Business School, on découvre sans surprise que les réseaux sociaux font partie intégrante de la vie des jeunes mangeurs. Ainsi, 84% des hommes et des femmes déclarent être inscrits sur entre 3 et 7 réseaux sociaux. On le sait d’ailleurs, de nombreux jeunes trouvent leurs nouvelles recettes préférées sur ces plateformes. Plus de 90% personnes interrogées les consultent entre 1h et 6h par jour, de quoi s’occuper pendant et entre les repas donc ! Ils y suivent pour la majorité des influenceurs lifestyle (65% des hommes et 69% pour les femmes), dans une moindre mesure des influenceurs foodies (38% des femmes et 22% des hommes) et des chefs (33% des hommes et 28% des femmes). Seulement 26% de nos mangeurs déclarent avoir acheté un produit conseillé par un influenceur (31% pour les femmes et 22% pour les hommes), alors qu’ils sont une majorité à se rendre dans un établissement recommandé par un influenceur. En cela, on voit donc que l’influence des influenceurs a certaines limites. 84% des femmes interrogées disent également consulter la page d’un établissement avant de s’y rendre (49% pour les hommes). Nos jeunes mangeurs lisent également les avis en ligne (92% chez les femmes et 85% chez les hommes) avant se rendre dans un établissement pour la première fois. Encore une fois, on constate que, dans la consommation de la jeune génération, les avis en ligne sont très importants, car s’ils sont mauvais, plus de 80% des hommes et 80% des femmes sont prêts à renoncer à s’y rendre. Les personnes de 18 à 24 ans sont donc très sensibles à l’e-réputation et un avis doit avoir une note minimale de 4/5 pour les séduire. « Notre enquête confirme que les jeunes adultes âgés de 18 à 14 ans souhaitent être acteurs dans leur alimentation et donc de leur consommation. Leur comportement a changé et ils puisent en ligne style de vie, inspiration et recommandations », termine l’étude menée par les étudiants de PPA Business School.