La génération Z, une génération (très) heureuse malgré tout

Par Céline Pastezeur - Publié le 23 Mar 2022 à 11:04
Les Parennials, une catégorie de jeunes à connaître !
En cette année 2022, la jeune génération est-t-elle épanouie ou plutôt blasée ? Une nouvelle étude menée par l'institut Montaigne auprès de 8 000 jeunes Français révèle que les 18-24 ans sont très forts pour faire preuve de positivité, même dans un contexte compliqué.

C’est une certitude, les deux années qui viennent de s’écouler ont été loin d’être simples pour la jeune génération. On le voyait encore début 2022, 6 Millennials sur 10 avaient peur de craquer. Entre les difficultés à organiser des rencontres simples avec leurs amis, les voyages à annuler, le masque à porter, les vaccins à faire et les nombreuses questions concernant leurs études ou leur avenir professionnel, les moins de 30 ans ont beaucoup de choses négatives en tête. Résultat, les jeunes Français n’ont jamais été aussi stressés qu’actuellement. Pour autant, une nouvelle étude menée par l’institut Montaigne en septembre 2021 auprès de 8 000 jeunes Français âgés de 18 à 24 révèle que la Génération Z reste éternellement positive, et même heureuse. Au total, selon cette étude, 82% des jeunes Français se disent heureux. Et près d’un jeune sur cinq (17%) se dit même très heureux. Il faut dire que, particulièrement ces derniers mois, cette cible a tout mis en œuvre pour prendre soin de sa santé mentale. Et aussi, les jeunes se raccrochent à leurs divers projets. Ainsi, l’étude de l’institut Montaigne montre que « les jeunes se montrent de plus en plus désireux de vivre à l’étranger, et aspirent à plus de mobilité : plus d’un jeune sur cinq souhaite vivre dans un autre pays ».

Dans le détail, deux jeunesses se contrastent à l’échelle territoriale à en croire l’étude de l’institut Montaigne : « une jeunesse rurale plus populaire, souvent active, attachée à cet ancrage local ; une jeunesse urbaine, souvent scolaire ou étudiante, de milieux sociaux plus favorisés et décidée à demeurer dans ce cadre urbain ». Concernant leur avenir professionnel, les Z déclarent vouloir choisir plutôt un travail par passion que pour des raisons pécuniaires : pour 42% d’entre eux, leur choix prioritaire se porte sur un domaine qui les anime. Autant dire que les jeunes veulent éviter de s’ennuyer au travail ! Pour autant, les Z restent très réalistes et ancrés dans la réalité : Les questions d’argent les préoccupent beaucoup : 59% d’entre eux trouvent ainsi les questions d’argent difficiles. Ces difficultés matérielles sont par ailleurs clairement corrélées au niveau d’aisance financière de leurs parents. 41% des jeunes disent également rencontrer des difficultés dans le cadre de leurs études et 28% s’estiment insatisfaits de leur orientation scolaire. Cette situation a des effets psychologiques beaucoup plus délétères chez les jeunes de faible niveau d’études et est un facteur décisif de mal-être chez beaucoup d’entre eux. Un mal-être renforcé par le contexte sanitaire : 51% des jeunes sondés indiquent que la crise sanitaire a eu un impact négatif sur leur moral. Par ailleurs, on notera que l’impact négatif que cela a eu sur leur travail, le déroulement de leurs études ou encore leurs relations sociales ont causé chez 22% des jeunes des troubles alimentaires. Et, qu’on se le dise, les jeunes dont la situation financière est la plus difficile sont 5 fois plus nombreux que les jeunes les plus à l’aise financièrement à avoir ressenti un grand nombre d’effets psychologiques ou somatiques dus au confinement. En cela, on peut le dire, la jeune génération fait preuve d’un esprit très positif en s’estimant globalement heureuse malgré toutes ces difficultés !