La jeune génération, moins ouverte qu’elle ne le prétend en matière de sexualité ?

Au quotidien, quand on parle des 15-35 ans actuellement, on parle beaucoup de son côté engagé et ouvert sur le monde. Plusieurs études l’ont montré ces derniers mois, les membres de la Génération Z sont plus sensibles aux inégalités en tout genre que leurs aînés. Aussi, ils sont plus nombreux à se dire féministes et enclins à privilégier des marques qui prônent l’inclusion et les discours non genrés. Et pourtant, dans le même tempes, une étude conduite par l’IFOP pour le réseau social Wyylde révèle que, au sein de la jeune génération, nombreux sont ceux qui peinent à déconstruire certaines normes en matière de sexualité et de vision de l’être aimé alors qu’ils sont convaincus d’être sur la bonne voie. Alors, cette jeune génération resterait-elle en réalité fortement imprégnée des diktats de beauté féminine véhiculés notamment par les réseaux sociaux et la publicité ? À en croire les données de l’étude, la réponse tend à pencher vers le oui ! Encore une fois, comme sur bien d’autres points, le discours des jeunes s’avère plutôt contradictoire.

Dans les faits, l’étude menée par l’IFOP pour Wyylde révèle que, alors que les hommes de moins de 35 ans sont la génération s’auto-évaluant le plus comme « déconstruite » (à hauteur de 56%, soit plus d’un homme sur deux), ils sont aussi paradoxalement ceux qui expriment des velléités de contrôle parmi les plus fortes sur le corps de leur partenaire. Concrètement, un homme sur trois âgé de moins de 35 ans (33%) déclare qu’il ne pourrait pas être en couple avec une femme en surpoids. Dans le même temps, plus d’un jeune homme sur quatre n’accepte pas de sa partenaire qu’elle sorte le soir avec un décolleté trop plongeant (26%) ou une jupe trop courte (27%) si elle n’est pas avec lui. Aussi, 35% des jeunes hommes déclarent ne pas pouvoir accepter de leur partenaire qu’elle sorte faire la fête sans lui et 31% réfutent l’idée de sortir avec une femme sensiblement plus grande en taille qu’eux. Et ce n’est pas tout : les moins de 35 ans sont aussi plus nombreux que l’ensemble des Français à déclarer qu’ils n’accepteraient pas d’avoir des rapports avec une femme qui aurait des poils sur les jambes (49% vs 45%), au pubis au naturel (47% vs 40%) ou encore des poils aux aisselles (60% vs 47%). Enfin, dernier point et pas des moindres, les moins de 35 ans sont ceux qui se montrent les plus réfractaires à la contraception masculine (34%), qui constitue pourtant un enjeu fort de la déconstruction des rapports homme-femme. Alors, les jeunes hommes sont-ils moins modernes et moins ouverts qu’ils ne le laissent entendre ? On dirait bien !