Le Resenteeism, la relève du Quiet Quitting en 2023 ?

Par Céline Pastezeur - Publié le 23 Fév 2023 à 11:37
Les jeunes ne sont pas tous heureux dans leur vie professionnelle et ils le font plus que jamais savoir ! En cette année 2023, le "resenteeism" monte, monte, et fait parler la Génération Z...

2022 était l’année du Quiet Quitting, un message fort envoyé par la jeune génération pour évoquer ses insatisfactions sur le marché du travail. En 2023, la tendance continue, avec des moins de 30 ans plus que jamais décidés à trouver le bonheur au travail mais absolument pas prêts à sacrifier leur vie privée et leur santé mentale pour nourrir leur ambition. Dans ce contexte, on entre dans une nouvelle ère pour ceux et celles qui ne trouvent pas de quoi s’épanouir au travail et qui ressentent à l’inverse de plus en plus de frustration : bienvenue dans le resenteeism, qui traduit un sentiment d’exaspération généralisé et assumé envers son employeur. En d’autres termes, on déteste son boss (et très souvent son travail aussi, puisque les deux vont souvent de pair) et on le lui fait savoir, sans aucun filtre ou presque. Quand on parle de l’essor d’une jeune génération toujours plus axée sur l’authenticité et la transparence, on en découvre une nouvelle facette…

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Comme l’explique le site L’ADN, qui présente cette nouvelle tendance que représente le resenteeism, ce terme serait apparu pour la première fois grâce au fournisseur de logiciels de gestion du personnel RotaCloud. Formé à partir du verbe to resent (être irrité par quelque chose, éprouver du ressentiment…), il désigne spécifiquement le fait de « rester dans un emploi qui vous rend fondamentalement malheureux, par sécurité ou manque d’options, et de commencer à ne plus le supporter et à le faire savoir à tous ceux qui vous entourent », comme l’a récemment défini la journaliste Bianca London dans Glamour UK. En clair, le malheur au travail se partage plus que jamais, même si on n’agit pas forcément pour changer les choses. « Pour la journaliste britannique, le resenteeism, fruit d’un burn-out larvé et de la conviction d’accomplir un travail qui dans l’ensemble ne sert pas à grand-chose, ne serait finalement que l’héritier naturel du quiet quitting. Héritier légèrement plus angoissé et irrité. Et plus contagieux aussi », dixit L’ADN. Alors, en 2023, attendez-vous à entendre des jeunes actifs se plaindre très (très) fort de leur vie professionnelle : le resenteeism est en place !