Les moins de 30 ans, une génération loin d’être fêtarde ?

Si vous cherchez la jeune génération en cette année 2022, on vous le répète assez souvent, c’est sûrement sur les réseaux sociaux que vous la trouverez. En effet, même en plein phénomène ROMO, les moins de 35 ans restent très connectés. Là où vous ne les trouverez pas, en revanche, ou en tout cas de moins en moins, c’est dans les clubs et boites de nuit. Alors que l’on apprenait il y a peu que 2 jeunes Français sur 3 se disent changés par la pandémie, on remarque que cela concerne tous les aspects de leur vie et notamment leurs loisirs et leurs sorties. C’est ce qu’a récemment mis en lumière une étude menée par Keep Hush, une plateforme britannique spécialisée dans l’organisation et la promotion d’événements de dance music. Selon celle-ci, menée au cours de l’été 2022, seuls 25% des jeunes de la Génération Z se disent intéressés par les sorties en club. Pire encore, chez les Millennials, le chiffre tombe à 13%. Mais comment expliquer ce désintérêt pour ce type d’établissement et de soirées qui semble s’accentuer année après année ?

Ces dernières années, on a beaucoup entendu parler d’une jeune génération plus sage et plus calme que les générations précédentes. Ainsi, plusieurs études menées ces dernières années tendent à montrer que les moins de 35 ans sont de moins en moins nombreux à se tourner vers l’alcool ou le tabac. En d’autres termes, les jeunes auraient tout simplement des modes de vie, des comportements et des relations sociales différents de leurs aînés. Ils sont plus casaniers et préfèrent passer du bon temps en bonne compagnie à la maison plutôt que de sortir faire la fête. On le voit aussi bien dans le fait que, ces derniers temps, les Millennials et les Z optent de plus en plus pour des loisirs de « vieux » : tricot, pêche ou encore poterie font partie de leurs préférences du moment, des préférences pas forcéments compatibles avec des soirées en club. Enfin, pour le magazine Kool, « une autre explication serait liée à un autre phénomène dont on a déjà beaucoup parlé : la crainte d’être drogué ou piqué à son insu, notamment chez les filles. Ce sentiment d’insécurité est sans doute à l’origine de la perte d’engouement à l’idée de s’enfermer dans une boîte obscure ». Et cela sans parler du fait que la consommation dans les boîtes de nuit a un coût particulièrement élevé, ce qui n’est pas pour arranger une jeune génération au budget souvent (très) limité. En bref, on le voit bien, plusieurs raisons différentes tiennent les jeunes de plus en plus éloignés des clubs. Et cela ne semble pas prêt de changer…