Twitter : Pourquoi les jeunes le préfèrent à Facebook, leçon pour les marques !

Depuis quelques mois, toutes les analyses mettent en lumière le fait que les jeunes délaissent Facebook pour d’autres réseaux sociaux. Kersley Chumroo, responsable d’Up To Youth, une plateforme collaborative qui organise des challenges marketings et créatifs pour les marques, a expliqué, lors d’une interview accordée à Air of melty que cette passivité et cette lassitude étaient en partie la conséquence d’une surabondance publicitaire sur Facebook. C’est un fait, les jeunes se montrent de moins en moins actifs sur le réseau social qui reste leader dans le monde, et de plus en plus actifs sur d’autres réseaux sociaux. Parmi eux, on retrouve bien évidemment Snapchat et Instagram, les deux applications phénomènes du moment, mais aussi Twitter, le deuxième grand réseau social après celui créé par Mark Zuckerberg. Nicolas Sibouni, community manager, a réalisé, grâce à l’outil Sysomos, une analyse des principaux mots-clés associés à un hashtag qui a connu un succès fulgurant il y a quelques semaines : #TwitterCestMieuxQueFacebookCar. Les résultats de son étude devraient donc permettre d’expliquer en partie pourquoi les jeunes délaissent Facebook au profit de Twitter !

Dans son étude, Nicolas Sibouni a repéré trois types de critiques qui inciteraient les jeunes à privilégier Twitter aux dépends de Facebook : la présence de la famille et des proches sur le site site de Mark Zuckerberg, l’absence de liberté d’expression constatée et l’accumulation d’éléments perturbateurs. Avec ces critiques, ce que remarque le chercheur, c’est que « tandis que le hashtag #TwitterCestMieuxQueFacebookCar suggère des conversations autour des raisons pour lesquelles Twitter est « mieux » que Facebook, les tweets publiés par les adolescents évoquent plutôt les raisons pour lesquelles Facebook ne leur convient plus et placent Twitter en opposition. L’un des seuls aspects positifs de Twitter salué par les jeunes internautes est le faible nombre de caractères (140) des tweets qui rend la consultation facile, rapide et surtout moins polluée ». Ainsi, il explique si la présence sur Facebook reste presque obligatoire pour les jeunes, elle est devenue très contrôlée. Le réseau social est devenu synonyme d’ennui pour eux, tandis que Twitter leur permet de s’exprimer beaucoup plus librement et spontanément, notamment en tant que second écran au moment où ils visionnent un programme de télévision. Mais force est de constater que, plus Twitter attirera un public large, comme le réseau social cherche à le faire, plus les jeunes risquent de le fuir. En effet, Nicolas Sibouni affirme que les jeunes « ne semblent pas particulièrement attachés à Twitter, qui apparaît surtout en alternative à Facebook ».

Facebook, qui ne se trouve pas pour autant dans une situation catastrophique, rappelons-le. En France, Facebook a vu son audience baisser de 12% auprès des 15-24 ans en un an, mais cela ne l’empêche pas de rester un média de référence pour les marques. En effet, selon les données révélées par le Journal du Net la semaine passée, l’audience de Facebook chez les 15-24 ans est passée de 6,2 millions de visiteurs uniques à un peu moins de 5,5 millions. Cela étant dit, le site invite à traiter ces données avec précaution car l’audience générale d’Internet concernant les jeunes est également en baisse, moindre mais réelle. Cela s’explique notamment par le fait que les jeunes se connectent de plus en plus à Internet, non plus via un ordinateur, mais via le mobile. Or, cette étude n’a mesuré que l’audience du web fixe. Sachant que, il y a deux mois, Facebook a dépassé le milliard d’utilisateurs sur mobile et que le site continue à miser sur une stratégie mobile intensive, qui passe par le lancement d’une régie publicitaire dédiée et le lancement de publicités vidéo adaptées au mobile, il y a de quoi penser en effet que, si Facebook est clairement en perte de vitesse auprès des jeunes sur le web fixe, il demeure tout de même l’un des sites préférés des jeunes, et notamment sur le mobile. Des mobiles que les moins de 30 ans consultent jusqu’à 50 fois par jour !