Un jeune français sur cinq déjà confronté à du cyber-harcèlement

Par Céline Pastezeur - Publié le 07 Oct 2021 à 10:17
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Pour mieux comprendre les problématiques des familles et les aider face au phénomène grandissant de cyber-harcèlement, la Caisse d’Epargne et l’Association e-Enfance ont mené une étude auprès des jeunes Français pour savoir ce qui se passe réellement sur les réseaux sociaux. Verdict, la violence fait bien partie des risques encourus...

On le sait, au quotidien, la jeune génération passe énormément de temps en ligne, notamment sur les réseaux sociaux. Pour les plus jeunes, Facebook, Instagram, Snapchat, TikTok et compagnie sont vus comme étant des moyens de se divertir et de garder le contact avec leurs proches. Pourtant, qu’on se le dise, à l’exception de Kiligi, le nouveau réseau social bienveillant qui entend soutenir les jeunes, la bienveillance n’est pas toujours au rendez-vous sur ces plateformes. Plusieurs études menées ces derniers mois ont largement montré que la violence peut se trouver sur les réseaux sociaux. C’est ce que confirme d’ailleurs aujourd’hui une nouvelle étude menée par la Caisse d’Epargne et l’Association e-Enfance. Celle-ci révèle notamment que 20% des jeunes Français ont déjà été confrontés à une situation de cyber-harcèlement. Ces expériences sont rencontrées dans la majorité des cas par les jeunes filles (51%), de 13 ans en moyenne. Assez logiquement, il s’agit d’enfants passant plus de temps sur Internet, qui sont plus équipés et plus souvent inscrits sur plusieurs réseaux sociaux ou sur les sites de jeux en réseau.

Toujours selon le sondage mené par la Caisse d’Epargne et e-Enfance, le cyber-harcèlement s’accompagne par ailleurs, voire se double parfois de violences numériques, aux conséquences également durables sur les enfants : 30% des jeunes interrogés déclarent avoir été choqués par des contenus rencontrés involontairement sur Internet ou les réseaux sociaux. On notera que l’âge moyen auquel l’enfant a été équipé de son premier appareil numérique est de 10 ans. Côté réseaux sociaux, 63 % des enfants interrogés indiquent être inscrits sur un ou plusieurs réseaux sociaux. Les sites de jeux en réseau tirent également leur épingle du jeu : près de la moitié des enfants interrogés déclarent s’y rendre. Et le moins que l’on puisse c’est que, au départ, les jeunes ne semblent pas avoir vraiment conscience des risques qu’ils encourent sur ce terrain. Ainsi, 74% des parents ont l’impression que leurs enfants prennent le risque de faire une mauvaise rencontre ou d’être cyber-harcelés en se rendant sur Internet ou sur les réseaux sociaux, contre 34% pour les jeunes. Dans ce contexte, près de 8 parents sur 10 trouvent utile la mise en place d’un accompagnement psychologique en cas de cyber-harcèlement, et près des ¾ estiment utile de l’inclure au sein de l’assurance scolaire. Alors, on attend quoi ?