Un jeune Francilien sur deux vit chez ses parents, génération Tanguy 2.0 !

Par Céline Pastezeur - Publié le 01 Oct 2015 à 10:42
Les jeunes sont toujours plus nombreux à rester vivre chez leurs parents.
Génération Tanguy 2015, tendance confirmée ! Une nouvelle étude vient de nouveau de montrer que les jeunes quittent de plus en plus tard le loyer familial. Et ce sont particulièrement les Franciliens qui sont touchés. Mais pourquoi et à quel point ?

En 2014 ou en 2015, même combat pour la jeune génération. L’an dernier, en avril 2014, la rédaction d’Air of melty publiait un article révélant que les jeunes restent de plus en plus tard dans le foyer familial, confirmant ainsi l’idée d’une génération Tanguy de retour. Comme l’expliquait à l’époque une étude menée par l’organisation Eurofound, la crise économique des dernières années et les mutations du marché du travail sont telles qu’il est devenu de plus en plus difficile pour les jeunes de fonder leur propre foyer à la fin de leurs études. Et cela s’en ressentait à travers toute l’Europe, avec 48% des jeunes Européens déclarant toujours demeurer avec leur famille d’origine. Quelques mois plus tard, nous vous reparlions de cette nouvelle génération Tanguy pour évoquer le mélange de frustration et de libération que cette situation impliquait pour les 18-34 ans. Aujourd’hui, les jeunes « coincés » (ou pas) chez leurs parents font l’objet d’une nouvelle étude, menée par l’Institut d’aménagement et d’urbanisme d’Ile-de-France. Et le constat est sans appel : la jeune génération est et reste une génération vivant chez ses parents en 2015. En tout cas, c’est le cas pour un jeune Francilien de plus de 25 ans sur deux !

« Un jeune Francilien sur deux, parmi ceux qui sont nés dans la région, habite encore chez ses parents après 25 ans », rapporte en effet l’analyse de la démographe Juliette Dupoizat, qui exploite les données des recensements et de l’Enquête famille et logements réalisés par l’Insee. La démographe explique également qu’après être restée stable entre 1999 et 2006, cette « décohabitation » est devenue plus tardive (5 mois de plus, à 24 ans et 9 mois en moyenne) entre 2006 et 2011 en Ile-de-France. Comme nous vous l’avions déjà expliqué, ce sont une nouvelle fois les études prolongées (76%) et le chômage (62%) qui incitent les jeunes à rester vivre auprès de leurs parents, tandis que « seuls » 39% des actifs en emploi choisissent cette solution. Plus précisément, les deux tiers de ceux qui travaillent en CDI ont quitté le logement parental. Et en province, que se passe-t-il ? Contrairement à l’Ile-De-France, le départ du foyer familial est plus précoce, se faisant aux alentours de 22 ans, soit un an plus tôt qu’en 1999, pour les jeunes résidant dans leur région de naissance. Ce phénomène trouve en partie son explication dans le fait que les loyers sont généralement moins élevés qu’en région parisienne. Ces informations sont importantes pour les marketeurs, car elles permettent à ces derniers de mieux cerner les modes de vie et les priorités des jeunes en France !