Un Z sur cinq se définit comme étant LGBT+, génération libérée ?
On entend souvent dire que la jeune génération, ultra engagée sur tous les points, rêve d’un monde où chacun pourrait être ce qu’il a envie d’être sans avoir à forcément rentrer dans certaines cases. Aujourd’hui plus que jamais, la tendance se confirme : l’institut de sondage Gallup a interrogé les Américains sur leur rapport au genre et à la sexualité et il en ressort que le nombre d’adultes s’identifiant comme LGBT+ a doublé depuis 2012 pour atteindre 7,1% (contre 3,5% il y a dix ans). Un phénomène clairement porté par les plus jeunes, qui sont déjà connus pour leur envie de plus de diversité et d’inclusivité et qui sont encore plus nombreux de leur côté à déclarer sortir du schéma traditionnel cisgenre et hétérosexuel. Au total, 20,8% -ou 1 sur 5- des adultes de la génération Z -nés entre 1997 et 2003- s’identifient comme LGBT+. C’est le double des 10,5% de Millennials (nés entre 1981 et 1996) qui donnent cette même réponse. Et c’est bien plus que pour l’ensemble de leurs aînés. En pratique, la proportion de personnes s’identifiant comme LGBT tombe à 4,2% pour la génération X (1965-1980), 2,6% pour les baby-boomers (1946-1964), et 0,8% pour ceux nés avant 1946. Et ce n’est sûrement qu’un début…
« Si cette tendance continue au sein de la génération Z, la proportion d’adultes américains se disant LGBT va croître encore davantage, une fois que tous les membres de cette génération atteindront l’âge adulte », a déclaré Gallup suite à la parution de ces nouvelles données. Pour la première fois, l’institut a également relevé la proportion des personnes LGBT s’identifiant à chaque catégorie. Plus de la moitié des Américains LGBT (57%) se disaient bisexuels – soit 4% de toute la population adulte. Puis 21% des personnes LGBT se disaient gays, 14% lesbiennes, 10% transgenres et 4% “autre chose qu’hétérosexuelles”, comme queer. Toutes ces données viennent confirmer une tendance qui se faisait déjà remarquer il y a plusieurs années. Une étude menée en 2016 par YouGov avait déjà montré que la moitié des jeunes ne se considéraient pas exclusivement hétérosexuels. La jeune génération se déclarait avant tout ouverte à tous les types de rencontres et d’amour. À l’époque, un mot sortait du lot : l’état d’esprit « togetherness ». Concrètement, là où leurs aînés prônaient la tolérance, les plus jeunes prônaient, eux, la fin des différences : sexe, genre, style vestimentaire, préférences sexuelles, plus rien ne devrait aujourd’hui être soumis à des règles strictes selon cette génération. C’était vrai il y a bientôt six ans et c’est encore vrai aujourd’hui. La jeune génération veut évoluer dans un monde libre et tolérant sur tous les points.