Une publicité mobile jugée « trop intense » mais acceptée quoi qu’il en soit par les mobinautes ?

Par Céline Pastezeur - Publié le 28 Juin 2016 à 04:13
La publicité mobile, la clé pour toucher les 18-34 ans en 2020
Entre les mobinautes et la publicité, c'est une histoire complexe qui se joue au quotidien. Pas fans de son côté intrusif, les utilisateurs de smartphones sont près à accepter les messages commerciaux dans certaines conditions...et à certaines limites. C'est l'heure de faire le point.

Certes, l’AdBlocking mobile constitue une menace (quasi) non existante en France, en tout cas comparativement aux Adblockers sur desktop. Quoi qu’il en soit, cela ne signifie en aucun cas que les annonceurs peuvent aujourd’hui se permettre de faire de la publicité n’importe comment sur ce support ! A l’heure où un jeune sur cinq se dit aujourd’hui mobile-only, les marques se doivent d’imposer leur présence sur le mobile, sans pour autant braquer les utlisateurs. Et, qu’on se le dise, l’essor d’AdBlockers, sur le mobile comme sur desktop, est la preuve que les jeunes mobinautes sont nombreux à estimer que la publicité mobile peut rapidement devenir intrusive et gênante dans leur quotidien. En cela, nous vous avons récemment fait savoir que la verticalité pourrait bien être la clé pour réconcilier les jeunes et la publicité sur le mobile. Mais cela ne suffira peut-être pas, il va sûrement falloir mettre en place d’autres efforts ! En tout cas, c’est ce que rapporte aujourd’hui la Mobile Marketing Association France, qui vient de dévoiler une étude intitulée « Publicité mobile : ce qu’en pensent les utilisateurs ».

Dans celle-ci, menée en partenariat avec Numbate, LesMobilizers, l’organisation mobile du groupe Dentsu Aegis Network, on découvre que 60% des mobinautes français se déclarent « très souvent » ou « assez souvent » exposés à la publicité mobile. Rien de grave jusque-là, si ce n’est que 76 % la jugent « trop intense ». Trop intense certes, mais acceptée quoi qu’il en soit. En effet, six mobinautes sur dix comprennent que cette publicité mobile est « nécessaire » au bon fonctionnement des sites. Et concernant les formats de publicité, quelles sont leurs préférences ? Aujourd’hui, 68% des mobinautes déclarent préférer les bannières en bas de page, tandis que 57% préfèrent les publicités natives. Et, quand on vous parlait de la menace des Adblockers sur le mobile, celle-ci confirme bien sa présence ici : « si 4 % des mobinautes déclarent être équipés d’un adblocker sur leur smartphone, 19% déclarent avoir l’intention de s’équiper d’un adblocker sur mobile dans les 6 mois à venir », révèle l’étude. Heureusement pour vous, tout espoir n’est pas perdu, puisque 38% des intentionnistes se déclarent prêts à changer d’avis après avoir pris connaissance de la relation entre la publicité et le financement des sites gratuits tandis que 82% des mobinautes français sont prêts à installer un adblocker plus souple, « leur permettant de contrôler leur exposition publicitaire sur leur mobile », souligne l’enquête. Quoi qu’il en soit, c’est donc une certitude, entre la publicité et le mobile, c’est une histoire d’amour complexe qui se vit au quotidien !