La pop apocalypse, la bande-son préférée des jeunes éco-anxieux
La protection de l’environnement, c’est clairement un sujet qui préoccupe beaucoup la jeune génération. Vraiment beaucoup. L’an dernier, une étude menée par The Lancet Planetary Health révélait que, tout simplement, 84% des jeunes sont victimes d’éco-anxiété. Dans le même temps, plus de 50% des jeunes sondés interrogés dans le cadre de cette enquête déclaraient se sentir tristes, anxieux, en colère ou encore impuissants. En France spécifiquement, 77% des 16-25 ans estimaient que l’on a globalement échoué à prendre soin de la planète. Alors, les jeunes s’engagent à leur manière, en misant sur l’engagement environnemental dans tous les aspects de leur vie et notamment leur vie amoureuse. C’est dans ce contexte que se développent les notions d’éco-dating et, surtout, d’éco-dumping, qui s’annonce comme une grande tendance pour 2023. Aujourd’hui, on découvre que l’éco-anxiété des jeunes s’invite aussi dans leur manière d’aimer et d’écouter la musique : la pop apocalypse, c’est le nouveau genre préféré des Millennials inquiets pour la planète.
crédit photo : PexelsComme l’explique le magazine américain Vox, qui présente la tendance, la pop apocalypse n’est pas un style musical consacré. « Il s’agit plutôt de l’incarnation en chansons de l’éco-anxiété ambiante ». En d’autres termes, ce nouveau style musical désigne le fait que de plus en plus de musiciens (pop, donc) se font désormais l’écho et le porte-parole des revendications environnementales d’une partie de la population mondiale. Il ne s’agit donc pas de voir Greta Thunberg pousser la chansonette mais plutôt d’écouter Billie Eilish, qui a par exemple évoqué les conséquences dramatiques du changement climatique dans son morceau « All the Good Girls Go to Hell », tiré de de son premier opus, « When We All Fall Asleep, Where Do We Go ? ». Et la jeune chanteuse est loin d’être la première à évoquer l’environnement dans ses chansons. En 2020, le New York Times a analysé les classements musicaux de Billboard des deux dernières décennies, et a recensé au moins 192 références aux multiples conséquences du dérèglement climatique. Du côté de l’Hexagone, c’est indéniablement le titre « Respire » de Mickey 3D qui décrit le mieux ce qu’est la pop apocalypse, même si des artistes comme Julien Doré ou encore Vianney envoient à leur tour des messages. La jeune génération engagée, ça se retrouve dans les domaines, on en a une nouvelle preuve aujourd’hui !