Instagram, néfaste pour un jeune sur cinq ?

Par Céline Pastezeur - Publié le 16 Sep 2021 à 14:17
Instagram, néfaste pour un jeune sur cinq ?
Depuis quelques jours, les voix s'élèvent pour dénoncer le fait qu'Instagram a une influence négative sur la manière dont la jeune génération se voit. Et visiblement, tout le monde en est conscient, même au sein des équipes du réseau social...

On le sait, la jeune génération est largement accro aux réseaux sociaux, et c’est encore plus vrai depuis le début de la pandémie. Il y a quelques semaines, une étude signée Sortlist révélait ainsi que 78% des Millennials et des membres de la Génération Z ont passé plus de temps sur les réseaux sociaux pendant la pandémie qu’en temps normal. De manière générale, les jeunes ont aussi été plus actifs sur les réseaux sociaux : 71% des moins de 35 ans déclarent ainsi avoir eu plus d’interactions sur les réseaux sociaux depuis mars 2020 et 45% des moins de 35 ans interrogés déclarent avoir partagé plus de contenu sur les réseaux sociaux depuis l’année dernière. Et les jeunes sentent bien qu’ils passent trop de temps sur ce terrain. Ainsi, aujourd’hui, 32% des moins de 35 ans veulent diminuer leur usage des réseaux sociaux. Et bien, qu’on se le dise, cela pourrait être particulièrement une bonne chose pour les adeptes d’Instagram. En effet, ces derniers jours, le réseau social, qui a récemment lancé « House of Instagram » pour soutenir les petites et moyennes entreprises, fait beaucoup parler de lui pour une étude signée Facebook qui prouve qu’Instagram peut avoir des effets néfastes sur les adolescents…

En effet, comme l’a révélé le 14 septembre dernier le Wall Street Journal, qui a eu accès à plusieurs présentations internes diffusées aux employés du réseau social, des études internes menées par Facebook montrent à quel point Instagram peut avoir des conséquences néfastes sur l’image et la santé mentale des jeunes socionautes. En pratique, selon ces études, « un adolescent sur cinq dit qu’Instagram nuit à son estime de soi ». Et, en la matière, ce sont les adolescentes britanniques qui seraient les plus critiques. Si 30% d’entre elles disent se sentir « mieux » ou « beaucoup mieux » lorsqu’elles utilisent l’application, 23% affirment à l’inverse que l’application les fait se sentir « un peu plus mal », et 2% « vraiment plus mal ». Des conséquences similaires, mais moitié moins intenses, sont observés par les chercheurs de Facebook auprès des garçons. Ces données viennent confirmer le fait que beaucoup de jeunes ressentent une pression au like et à la photo parfaite sur les réseaux sociaux. De plus en plus de voix s’élèvent d’ailleurs pour dénoncer une perte d’authenticité et de spontanéité sur Instagram. À l’inverse, des services comme TikTok, où l’apparence semble moins cruciale, connaissent un succès grandissant auprès de la Génération Z, qui cherche sûrement à se dégager de cette pression, même si on remarque tout de même la présence de défis qui invitent les jeunes à faire preuve d’un grand narcissisme, dont le Boom Boom Challenge récemment…