Le wokefishing, la nouvelle tendance qui perturbe les jeunes sur les applis de dating

Par Céline Pastezeur - Publié le 15 Oct 2020 à 10:06
Le wokefishing, la nouvelle tendance qui perturbe les jeunes sur les applis de dating
Le catfishing, c'est du passé ! Aujourd'hui, les adeptes des applis dating tendent à mentir non pas sur leur apparence mais sur leur façon de vivre et de penser. Cela se propage et cela a un nom : le Wokefishing.

La crise sanitaire de 2020 chamboule tous les aspects de notre vie, de nos vacances à notre manière de faire les courses en passant par notre manière de travailler. Cela vaut également pour notre manière de faire des rencontres. Si les Millennials ont toujours été attirés par les applis dating, leur manière de séduire et d’échanger avec de potentiels crush a quelque peu évolué au cours de ces derniers mois. Concrètement, que ce soit sur Tinder, qui a récemment lancé Swipe Night, sur Happn, sur Once ou encore sur des services plus récents, la jeune génération entend aujourd’hui miser sur plus d’authencité, plus d’engagement et plus d’inclusion. Problème, tout le monde n’est vraisemblablement pas dans ce même état d’esprit. Certains utilisateurs à la recherche de l’amour (ou d’un plan d’un soir) n’ont aucun scrupule à mentir dans un seul but : récolter plus de match. Pendant longtemps, on a parlé de la tendance du catfishing, qui consiste à mentir sur son apparence physique et/ou son âge pour séduire plus facilement. Aujourd’hui, à l’heure où la jeune génération s’impose comme étant une génération qui accorde de plus en plus d’importance à l’engagement (un jeune sur deux ne pourrait pas sortir avec quelqu’un qui ne recycle pas), on note une montée d’une nouvelle tendance : les mensonges sur les sujets qui nous engagent. Et ça s’appelle le Wokefishing.

En pratique, comme l’explique le site L’ADN, le wokefishing consiste à « afficher des opinions progressistes dans le seul but de draguer. Féminisme, racisme, écologie, régime alimentaire, et mesures sanitaires à prendre contre la pandémie de Covid-19… les sujets de discorde ne manquent pas et les débats sont de plus en plus clivés et minés. Sauf que l’égalité femme-homme et son empreinte carbone, le wokefisher s’en fiche en réalité complètement ». C’est une journaliste britannique de Vice, Serena Smith, qui a nommé le phénomène. Un phénomène qui est plus subtile que le catfishing puisque la supercherie ne se dévoile en général qu’au fur et à mesure des rencontres, voire même plusieurs semaines après le début d’une romance. En effet, pour séduire quelqu’un, il peut être intéressant (et assez simple) de continuer à mentir sur ses engagements et ses combats même après la rencontre dans le monde physique. Seulement, les mensonges ne peuvent pas tenir sur la durée, qu’il s’agisse de l’engagement écologie ou d’un supposé régim végétarien ou vegan par exemple. Et on sait à quel point c’est important quand on voit à quel point les jeunes sont activistes. À moins que les adeptes du wokefishing ne se fassent prendre à leur propre jeu et finissent par s’engager réellement ?