63% des 18-24 ans suivent des créateurs de contenu sur les réseaux sociaux

Par Céline Pastezeur - Publié le 17 Jan 2023 à 12:06
Micro-influenceurs, TikTok, Social Commerce, comment le marketing d’influence a changé depuis la pandémie ?
Que pensent vraiment les jeunes des créateurs de contenu en 2023 ? Leur font-ils confiance ? Expriment-il de la sympathie ou de la défiance à leur égard ? Une nouvelle étude menée par Reech et l'institut de sondage norstat s'intéresse au sujet.

On le sait, en 2023 comme en 2022, miser sur le marketing d’influence est une obligation ou presque pour toucher la jeune génération, à l’heure où les jeunes « font davantage confiance aux influenceurs qu’aux célébrités ». Mais encore faut-il comprendre ce qu’attendent les socionautes des influenceurs et quel type de contenus ils privilégient. En 2022, on avait découvert que les stars de ce type de marketing étaient les micro et nano-influenceurs. En ce début d’année 2023, c’est un sondage réalisé par Reech et l’institut de sondage Norstat qui nous en apprend davantage sur le rapport des consommateurs français aux réseaux sociaux et aux créateurs de contenu. De quoi découvrir, dans un premier temps, que les créateurs de contenu tiennent effectivement une place importante dans la vie des Français, et notamment des plus jeunes : 63% des 18-24 ans (contre 33% de l’ensemble des Français) indiquent ainsi suivre des créateurs de contenu sur les réseaux sociaux. En adhérant à ces créateurs de contenu, 51% des sondés cherchent à s’informer tandis que 57% le font pour se divertir et 47% pour s’occuper. Si on demande aux Français ce qu’ils ressentent envers les créateurs de contenus, 61% expriment la sympathie, 43% la confiance, 41% de l’admiration, 23% de l’envie et 22 % expriment même de la proximité. On retrouve assez peu de sentiments négatifs tels que la jalousie (3%) ou la méfiance (6%).


Toujours selon l’étude menée par Reech et Norstat, parmi les utilisateurs qui suivent des créateurs de contenus, seuls 31% suivent des stars issues de la télé-réalité, contre 61% qui suivent des créateurs de contenu dont c’est le métier, 46% des personnalités publiques (politiques, journalistes, acteurs, chanteurs, sportifs,…) et 44% des passionnés qui partagent leur hobby. Au regard des derniers mois où l’influence était au cœur des débats médiatiques dont l’intérêt portait surtout sur la télé-réalité, ce chiffre de 31% reste faible, d’autant plus que les créateurs issus de ce milieu ne représentent qu’une minorité, à peine 1% des créateurs selon Reech. Au sujet des partenariats, on découvre que les consommateurs acceptent bien cette pratique tant qu’ils sont bien annoncés. Ainsi, si 70% des sondés rejettent la publicité déguisée, qui n’est donc pas annoncée de façon transparente, 54% indiquent accepter la place que prennent les partenariats publicitaires chez les créateurs de contenu qu’ils suivent.

Et d’ailleurs, qu’on se le dise, pour le consommateur, les campagnes d’influence peuvent servir de recommandation : en pratique, 77% des utilisateurs ont ainsi pu être amenés à apprécier une marque ou à en parler autour d’eux, faisant de l’influence un point de départ pour le bouche-à-oreille. Au moment d’acheter un produit, 24% des Français indiquent faire confiance aux avis des créateurs de contenu qu’ils suivent. Les codes promo, jeux concours et placements de produit sont les 3 types de partenariats préférés des consommateurs, ils peuvent y gagner. Le premier domaine d’influence des créateurs de contenus est la consommation de produits, néanmoins la surconsommation est un frein pour les consommateurs dont 51% déclarent pouvoir ne plus suivre un créateur pour cette raison. Dans les combats à mener pour une influence plus responsable en France, pour les répondants, les arnaques représentent la première chose à régler dans la régulation de l’influence pour 68% des sondés. Et pour 51%, la régulation de l’influence doit permettre de stopper les représentations idéales des corps sur les réseaux sociaux. Enfin, à la question “quelles sont les causes qui vous tiennent à cœur”, le féminisme est cité à 40% par les 18-24 ans, contre 24% pour les autres générations. Autant dire qu’ils attendent des influenceurs qu’ils s’engagent sur ce même sujet…