Les moins de 20 ans sont-ils sensibles aux publicités sur l’alcool ?

Par Céline Pastezeur - Publié le 16 Déc 2019 à 11:04
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Les moins de 20 ans sont réputés pour être plutôt fêtards. Dans ce contexte, l'Office français des drogues et des toxicomanies (OFDT) vient de dévoiler les résultats d'une enquête qui montre à quel point le marketing de l'alcool a un impact réel sur les plus jeunes. Focus.

Régulièrement, la rédaction d’Air of melty vous parle du fait que la jeune génération est composée de bons vivants qui aiment se faire plaisir à table. À tel point, en fait, que près d’un jeune sur trois est prêt à manger seul au restaurant tant qu’il se régale. Si les moins de 35 ans aiment bien manger, on le sait, ils ont aussi un rapport particulier à l’alcool. En septembre dernier, une étude Whisky Live Paris-Ipsos s’intéressant aux envies des Millennials en matière d’alcool montrait que 70% des jeunes acheteurs sont prêts à payer plus cher pour un produit de qualité. Aujourd’hui, c’est une étude déclarative publiée en ce mois de décembre 2019 par l’Office français des drogues et des toxicomanies (OFDT) qui nous permet d’en savoir plus sur le rapport des plus jeunes au marques d’alcool. Le questionnaire en question, réalisé auprès de plus de 13 000 jeunes français âgés de 17 ans, révèle que les jeunes sont nombreux à mémoriser les publicités pour l’alcool qu’ils sont amenés à voir et que cela leur donne envie de consommer le produit en question.

Ainsi, à 17 ans, « une large majorité des adolescents (86,3%) se souvient avoir déjà vu ou entendu une publicité pour une boisson alcoolisée » et ils sont par ailleurs 75,4% à être en mesure de préciser de quel type d’alcool il s’agissait. Encore plus fort, ils sont 24,8%, soit près d’un sur quatre, à être capable de nommer exactement la marque promue. Et on note qu’il existe une grande différence entre les jeunes filles et les jeunes garçons : alors que filles et garçons sont presque aussi nombreux à déclarer avoir été confrontés à ces messages publicitaires, les garçons étaient deux fois plus nombreux que les filles à mémoriser la marque de la dernière publicité vue (32,6% contre 16,7%), souligne l’étude, qui met par ailleurs en lumière le fait que « le souvenir de la marque s’avère plus fort quand la publicité a plu à l’adolescent ». Dans les faits, les jeunes qui ont trouvé « belle » la dernière publicité vue ou entendue sont deux fois plus nombreux que ceux qui ne l’ont pas aimé à pouvoir nommer la marque d’alcool concernée (44,1% vs 23,3%). Et le marketing semble efficace puisque 22,9% des jeunes disent avoir ressenti l’envie de boire la boisson mise en valeur par la publicité. Pour le rappel, l’abus d’alcool est dangereux pour la santé.