La Génération Z, une génération ambitieuse et pleine de confiance ?

Par Céline Pastezeur - Publié le 15 Déc 2022 à 12:12
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En cette fin d'année 2022, quel est l'état d'esprit de la jeune génération en matière d’ambitions scolaires ou professionnelles ? Existe-t-il encore de profondes différences entre les genres ou assiste-t-on à une profonde évolution des mentalités du côté des filles ? Une nouvelle étude signée par l'Ifop pour Delta Business School répond à ces questions.

C’est un fait, l’année 2021 n’aura pas été simple pour la jeune génération. La rédaction d’Air of melty vous en a déjà parlé, nombreux sont les jeunes qui se montrent inquiets de l’évolution du coût de la vie. Et cela se confirme plus que jamais actuellement, avec beaucoup de 18-34 ans qui redoutent un hiver rigoureux. Mais, qu’on se le dise, cela n’empêche pas les membres de la Génération Z de nourrir beaucoup d’espoir et d’ambition pour l’avenir. Ainsi, une nouvelle étude menée par l’Ifop pour Delta Business School révèle que les 15-25 ans ont les idées claires au sujet de leurs ambitions professionnelles. Et, bonne nouvelle, en 2022, la confiance en soi n’a plus de genre. Ou presque. Si l’étude réalisée auprès d’un échantillon national représentatif de 1 000 élèves inscrits dans le second cycle du second degré révèle la persistance de certaines disparités de genre en matière d’orientation et de filières, elle met aussi en lumière des écarts qui sont de moins en moins importants en matière d’ambitions scolaires ou professionnelles, signe que la mentalité des filles évolue ! En pratique, dans un premier temps, on découvre que les garçons ont beaucoup plus confiance en eux (87%) que les filles (64%), les lycéens ayant très confiance en eux s’avérant même deux fois plus nombreux (28%) que les lycéennes ayant très confiance en elles (14%).

crédit photo : getty images
Malgré tout, toujours selon l’étude menée par l’Ifop pour Delta Business School, les filles sont sensiblement plus nombreuses (71%) que les garçons (62%) à être certaines de poursuivre leurs études après le lycée, ce qui est sans doute en lien avec le fait qu’elles ont généralement de meilleurs résultats scolaires. Mais quel type d’études ? Les choix en matière d’orientation révèlent encore de fortes disparités de genre, avec les filles privilégiant toujours les métiers du « care » (19% vers les disciplines de santé, contre 6% des garçons) aux dépens de secteurs plus rémunérateurs comme l’informatique (2%, contre 18% des garçons). De même, les garçons (30%) sont sensiblement plus nombreux que les filles (23%) à envisager sérieusement de faire une grande école (c’est-à-dire avec un concours à l’entrée), sachant que ces filières sélectives sont généralement plus rémunératrices. Par ailleurs, à l’heure du succès de l’image de la business woman/man véhiculée par certains influenceurs, les hommes restent plus nombreux à se sentir capables de créer un jour leur entreprise (74% contre 65%) ou d’être cadre supérieur d’une entreprise (81% contre 73%). Mais on note tout de même que 7 jeunes femmes sur 10 se sentent capables d’en faire de même, ce qui est bien plus que les années précédentes. Et ce même si les lycéennes estiment majoritairement qu’ »être une femme reste en soi un facteur pénalisant dans le monde du travail ». Elles sont 54% à le penser, contre 40% des garçons.